Sénégal: craintes d’une ONG après cette découverte

Photo d'illustration

Greenpeace a exprimé jeudi « sa profonde inquiétude et son indignation » concernant une fuite de gaz persistante au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises. Le géant pétrolier britannique BP, l’un des opérateurs du site offshore Grand Tortue Ahmeyim (GTA), a signalé la découverte d’une fuite sur l’un des puits le 19 février dernier.

Selon BP, des réparations sont actuellement en cours, et l’entreprise minimise l’impact environnemental, le qualifiant de « négligeable » en raison du faible débit et des propriétés du gaz. Face à ces affirmations, Greenpeace exige que BP publie des données indépendantes sur l’ampleur réelle de cette fuite. Aliou Ba, porte-parole de Greenpeace Afrique, accuse l’entreprise de démontrer « un mépris total pour la vie marine et les communautés côtières » dans cette situation critique qui perdure depuis plusieurs semaines.

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Menaces pour la biodiversité et l’économie locale

Selon lui, une seule fuite peut impacter faune et flore pour des décénnies, soulignant l’ampleur potentielle des dégâts écologiques. L’association des pêcheurs artisanaux à la ligne de Saint-Louis, ville côtière du nord du Sénégal proche du site gazier, partage ces préoccupations et s’inquiète pour sa santé, ses ressources et son avenir, parlant d’une « pollution sournoise dont les impacts pourraient être irréversibles« .

Les pêcheurs dénoncent également le silence des autorités sénégalaises sur cette affaire, alors que les ressources halieutiques et l’ensemble de la chaîne alimentaire marine sont menacées par une contamination qui pourrait compromettre des années d’efforts de préservation et l’économie locale qui en dépend fortement. Des réponses concrètes et des actions immédiates sont attendues.

Situation actuelle et réponse des autorités

L’exploitation du champ gazier de GTA, lancée le 31 décembre dernier, est un projet conjoint entre BP, l’américain Kosmos Energy, la Société du pétrole du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) BPT. Le ministère mauritanien de l’Environnement a déclaré travailler « en étroite collaboration » avec les autorités sénégalaises et a annoncé qu’une enquête était en cours pour comprendre ce qui s’était passé et en tirer les lessons.

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