Trains au Maghreb: la France et l’Espagne annoncent des financements

Dodi Achmad - Unsplash

Le réseau ferroviaire constitue un pilier fondamental du développement économique et social des nations. Véritable colonne vertébrale des infrastructures de transport, il favorise non seulement la mobilité des populations mais stimule également les échanges commerciaux, désengorge les axes routiers et contribue à l’aménagement équilibré des territoires. Au Maghreb, et particulièrement au Maroc, la modernisation du réseau ferré représente un levier stratégique pour renforcer l’attractivité économique du pays, améliorer la connectivité entre les différentes régions et soutenir le développement durable à travers des modes de transport moins polluants.

Des partenaires industriels de trois continents

Au cœur du projet de renouvellement ferroviaire marocain figurent trois constructeurs majeurs. Le géant français Alstom livrera des trains à grande vitesse Avelia Horizon, capables d’atteindre 320 km/h avec une capacité impressionnante de 640 voyageurs grâce à leur conception à double étage. Ces 18 rames renforceront l’offre de la ligne à grande vitesse marocaine, qui a déjà démontré son succès avec près de 5 millions de passagers transportés en 2024 sur l’axe Tanger-Kenitra.

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Parallèlement, le constructeur espagnol CAF prendra en charge la fabrication des trains inter-villes, tandis que la société sud-coréenne Hyundai Rotem fournira les rames destinées au service RER. Cette collaboration internationale témoigne de l’envergure du projet et de la diversification des partenaires techniques du Maroc.

Une coopération financière internationale sans précédent

Le financement de cette modernisation ferroviaire repose sur une mobilisation internationale remarquable. Paris a confirmé l’octroi de 781 millions d’euros pour soutenir la commande auprès d’Alstom, tandis que Madrid débloque 7,8 milliards de dirhams pour les trains CAF. La Corée du Sud complète ce dispositif avec une enveloppe considérable de 29 milliards de dirhams.

L’annonce de ces investissements par l’ambassadeur français au Maroc, Christophe Lecourtier, fait suite à la décision de l’Office national des chemins de fer (ONCF) du 26 février dernier de sélectionner ces trois constructeurs pour équiper le réseau ferroviaire marocain des années à venir.

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