Agriculture au Maghreb : les groupes qataris ciblent de plus en plus ce pays

Le Maghreb attire l’attention par la richesse de ses terres arables, son ensoleillement favorable et ses ressources hydriques diversifiées, malgré des défis structurels persistants. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie disposent d’un potentiel agricole considérable, encore loin d’être pleinement exploité. Ces pays, historiquement liés aux cultures céréalières, maraîchères ou arboricoles, suscitent un intérêt croissant de la part d’investisseurs étrangers cherchant à conjuguer rentabilité économique et enjeux alimentaires. En Algérie, l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment issus du Golfe, illustre une mutation stratégique dans les alliances agricoles régionales.

Des projets agricoles de grande envergure

L’Algérie se retrouve aujourd’hui au cœur d’un intérêt marqué de la part de conglomérats qataris. Dernier exemple en date : la société Al Rayyan Agricultural, dont une délégation conduite par le président de son conseil d’administration, Abdullah Al Attiya, a récemment été reçue par le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI). Cette rencontre n’avait rien d’anodin. Selon le communiqué de l’AAPI, les discussions ont porté sur des investissements potentiels dans des cultures à forte valeur ajoutée, avec un objectif affirmé : bâtir un projet d’envergure capable de renforcer la sécurité alimentaire du pays tout en valorisant l’expertise accumulée au Qatar.

Ce n’est pas la première fois qu’un groupe qatari manifeste un tel intérêt. Avant Al Rayyan Agricultural, le groupe Baladna avait déjà franchi le pas, traduisant une tendance désormais claire : l’Algérie devient une cible stratégique pour ces investisseurs qui cherchent à ancrer leur présence au Maghreb à travers des projets agricoles structurants.

Un partenariat stratégique autour de la sécurité alimentaire

L’intérêt des groupes qataris ne se limite pas à une simple opportunité d’affaires. Il s’agit d’une démarche ciblée et orientée. Pour le Qatar, qui dépend largement des importations pour son approvisionnement alimentaire, renforcer ses chaînes de valeur en amont devient une nécessité géopolitique autant qu’économique. Miser sur le Maghreb, et particulièrement sur l’Algérie, permettrait à Doha de réduire sa vulnérabilité tout en développant des pôles de production complémentaires.

Du côté algérien, l’enjeu est tout aussi vital. Le pays cherche à réduire ses importations alimentaires et à stimuler sa production intérieure. L’intérêt manifesté par des acteurs comme Al Rayyan Agricultural ouvre la voie à des transferts de technologie, des innovations en matière de gestion des ressources hydriques, ainsi que des opportunités d’emploi dans des zones peu industrialisées. Ce type de coopération pourrait renforcer les infrastructures agricoles nationales tout en augmentant les rendements.

L’Algérie comme point d’ancrage régional

Le choix de l’Algérie n’est pas fortuit. Avec ses vastes étendues de terres inexploitées dans le Sud, ses ambitions politiques en matière de souveraineté alimentaire et ses récentes réformes destinées à attirer les capitaux étrangers, le pays offre un terreau favorable à de grands projets agricoles. Les autorités multiplient les signaux d’ouverture, notamment via l’AAPI, qui joue un rôle de courroie entre les investisseurs étrangers et les secteurs clés de l’économie nationale.

La multiplication des annonces et des rencontres officielles autour de projets agricoles montre que l’intérêt qatari ne relève pas de la conjoncture mais d’une orientation stratégique à moyen et long terme. L’Algérie semble vouloir saisir cette opportunité pour renforcer ses capacités productives, tout en consolidant ses liens économiques avec le Golfe. Une manière pour le pays de s’inscrire dans une logique de coopération sud-sud pragmatique, ancrée dans des intérêts mutuellement profitables.

17 réflexions au sujet de “Agriculture au Maghreb : les groupes qataris ciblent de plus en plus ce pays”

  1. l’Algérie et ouvert à tous les partenaires, surtout nos frères quatari, le Quatar et une grande nation ,dinamic et prospère, sous la veianse de l’émir tamem Ben Hamed el tahni

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  2. c’est toujours la haine qui fait parler les pieds noirs que ça vous plaît ou non vous êtes dans la poubelle de l’histoire, personne ne pense à vous en Algérie, la caravane passe et les chiens 🐕 aboient…

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  3. c’est toujours la haine des pieds noirs qui s’exprime dans ces commentaires, la caravane passe et les chiens aboient

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  4. Je ne mourrai pas pour la patrie algérienne, parce que cette patrie N’EXiSTE PAS. Je ne l’ai pas découverte. J’ai interrogé l’histoire, j’ai interrogé les vivants et les morts, j’ai visité les cimetières, personne ne m’en a parlée…On ne bâtit pas sur du vent. Nous avons écarté, une fois pour toute, les nuées et les chimères pour lier définitivement notre avenir à celui de l’œuvre française dans ce pays.》 [23 février 1936, journal L’Entente] FERHAT ABBAS, chef du gouvernement provisoire algérien.

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  5. IL est commun de croire que l’Algérie reste tjrs favorable à cette vision des choses, que tout accords d’investissements doivent être bénéfiques aux deux parties contractantes. L’intérêt du gain du se partager entre les protagonistes , et non point se pencher d’un côté que vers l’autre ; comme le voulait d’autres partenaires Européens, Français et la CEE. D’ailleurs ce qui se passe aujourd’hui au sud Algérien, en toute modestie, je l’avais préconisé par lettres recommandées aux deux PRESIDENTS DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE successifs ( MM SARKOZI ET MACRON) lors de leurs visites en ALGÉRIE et qui sont restés lettres mortes.

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    • la France est le malheur de l’algerie d’hier,d’aujourd’hui et de demain.
      la France considère l’algerie comme une vache laitière que le berger doit traire et envoyer le sceau du lait à l’hexagone.
      le berger ne s’est pas encore rendu compte que la France est un ennemi.

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  6. ce n est pas gentil d3 ta part un lion est un fainéant tandis que les femelles chasse le gibier pour le nourrir c est indigne l algerie deviendra autosuffisant en matière
    d agro-alimentaire par le travail agricole amen

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