Touchant aujourd’hui des dizaines de millions de personnes à travers le monde, la maladie d’Alzheimer est une forme de démence neurodégénérative qui progresse lentement mais irréversiblement. Elle débute souvent par de légers trous de mémoire, des oublis du quotidien, avant de s’attaquer progressivement au langage, au raisonnement, à l’orientation et même à la personnalité. Avec l’âge pour principal facteur de risque, cette pathologie reste aujourd’hui incurable. Toutefois, certaines habitudes de vie, notamment alimentaires, peuvent contribuer à en ralentir l’apparition.
C’est ce que rappelle une étude publiée en mai dans la revue Neurology, en révélant plusieurs liens clairs entre l’alimentation, certaines carences et le déclin cognitif. Sur la base de ces travaux, trois catégories d’aliments se démarquent pour leur potentiel protecteur.
Les légumes verts et les légumineuses : un rempart de vitamines
Feuilles d’épinards, brocolis, haricots rouges, lentilles ou encore pois chiches : tous ces aliments ont en commun une richesse naturelle en vitamines B, en particulier la B6 et la B12. Ces nutriments jouent un rôle clé dans le fonctionnement du cerveau et la production de neurotransmetteurs. Un déficit prolongé peut entraîner une élévation du taux d’homocystéine dans le sang, un acide aminé associé à une augmentation du risque de déclin cognitif. Intégrer ces légumes et légumineuses dans ses repas constitue donc une manière concrète de soutenir la santé cérébrale.
Les noix : de petites graines aux grands effets
Noix, amandes, noisettes ou encore noix de cajou ne sont pas seulement de savoureuses collations : ce sont de véritables concentrés de bienfaits pour le cerveau. Riches en antioxydants, en vitamine E et en acides gras insaturés, ces fruits à coque contribuent à réduire l’inflammation cérébrale, l’un des marqueurs associés à la progression de la maladie d’Alzheimer. Une consommation régulière — sans excès — pourrait donc participer à préserver les capacités cognitives sur le long terme.
Les poissons gras : le carburant du cerveau
Saumon, maquereau, sardines ou harengs sont des poissons dits « gras » en raison de leur teneur élevée en oméga-3. Ces acides gras essentiels, que le corps humain ne produit pas naturellement, jouent un rôle fondamental dans la structure des membranes neuronales. Selon un groupe d’experts spécialisés dans la prévention de la maladie d’Alzheimer, consommer ces poissons permettrait de réduire d’un tiers les risques de démence. De plus, ils sont une source précieuse de vitamine D, une autre alliée du système nerveux. L’idéal : en consommer au moins deux fois par semaine, tout en profitant d’un bon ensoleillement estival ou de compléments en hiver.
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