La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a examiné, ce lundi, le dossier d’un ressortissant ivoirien poursuivi pour escroquerie en ligne. Le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de deux millions de francs CFA à l’encontre du prévenu.
D’après les éléments exposés à la barre, l’homme aurait mis en place un stratagème pour gagner la confiance de ses victimes, dont deux influenceuses actives sur la plateforme TikTok. Il aurait notamment simulé l’achat de véhicules neufs auprès d’un showroom, en usurpant l’identité de ses interlocutrices. Ces sociétés, contactées avec des informations détaillées sur les victimes, les auraient ensuite informées de la prétendue surprise.
Ce procédé aurait permis au mis en cause de tisser des liens avec trois femmes, dont une créatrice de contenus très suivie au Bénin. Il aurait également été hébergé par cette dernière, évoquant des difficultés financières. Au cours de cette période, il aurait obtenu 500 000 francs CFA auprès d’elle, somme présentée comme un prêt.
Appelé à la barre, le prévenu a rejeté l’ensemble des accusations. Il a nié avoir promis des véhicules ou sollicité des fonds de manière frauduleuse. Il a affirmé que sa relation avec l’influenceuse s’est déroulée avec l’accord des deux parties. Concernant les fonds prêtés, il soutient avoir procédé au remboursement.
Le ministère public, pour sa part, estime que les éléments du dossier suffisent à établir une infraction d’escroquerie par internet. La représentante du parquet a demandé à la Cour de retenir la culpabilité du prévenu. La défense, assurée par Me Luz Grimaud da Silva, a plaidé la relaxe.
L’avocat évoque une dénonciation infondée et parle d’un litige privé entre adultes consentants. Il a souligné l’absence de preuves concrètes dans le dossier, estimant que les accusations relèvent d’un différend relationnel. Selon lui, « il ne s’agit pas d’escroquerie mais de conflits personnels entre partenaires ». L’affaire est désormais en délibéré. Le verdict est attendu pour le 8 juillet 2025.
Laisser un commentaire