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Bénin : Voici pourquoi des journalistes sont en formation sur la consommation de légumes

Photo d'illustration (pixabay)

Plusieurs de professionnels des médias venus de quatre départements du Nord-Bénin participent, depuis ce jeudi 22 mai, à un atelier de formation axé sur la consommation de légumes sains et les pratiques culinaires favorables à la santé. Cette session, qui s’achèvera le 23 mai, s’inscrit dans le cadre du projet régional SAFEVEG, soutenu par l’Université de Wageningen (Pays-Bas) en collaboration avec le projet CASCADE et plusieurs réseaux médiatiques.

L’objectif est clair : renforcer les compétences des acteurs de l’information afin qu’ils deviennent des relais efficaces des enjeux nutritionnels liés à la faible consommation de légumes, malgré leur disponibilité sur les marchés locaux. « La faible consommation de légumes est aujourd’hui un véritable enjeu de santé publique », a rappelé Florence Honvo Bello, cheffe du sous-bureau nord de l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN), lors de la cérémonie d’ouverture. Représentant le directeur général de l’ANAN, elle a salué cette initiative, estimant que « les médias ont un rôle stratégique dans la transmission des messages de santé publique et de nutrition ».

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Selon Mme Bello, au Bénin, la consommation moyenne de légumes reste en dessous des 400 grammes recommandés quotidiennement par l’OMS, un déficit qui impacte fortement la qualité des régimes alimentaires, notamment chez les enfants, les femmes enceintes et les groupes vulnérables. D’où la nécessité de former les journalistes et communicateurs à mieux informer, sensibiliser et inciter au changement de comportements alimentaires.

Le Dr Janvier Egah, coordonnateur national de la composante 2 du projet SAFEVEG, a rappelé pour sa part que cette initiative s’appuie sur des données solides. « Notre objectif est de stimuler la consommation de légumes sains en identifiant les obstacles actuels et en proposant des solutions durables », a-t-il expliqué. Il a également souligné l’importance de cette deuxième cohorte formée à Parakou, après une première organisée à Cotonou. « Vous êtes des agents de changement. Vos écrits peuvent atteindre tous les coins du pays et porter des messages utiles à la santé publique », a-t-il insisté.

Le projet SAFEVEG, qui couvre également le Burkina Faso et le Mali, est financé par le Royaume des Pays-Bas et l’Union européenne. Il mobilise des institutions partenaires telles que la Faculté des sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi, le World Vegetable Center, le CIRAD, ainsi que diverses organisations de médias béninois comme REMAPSEN, la Fédération des radios communautaires (FERCAB), UNAMEL, l’Association des blogueurs du Bénin ou encore l’Union nationale des professionnels des médias.

L’approche adoptée mise sur une collaboration étroite avec les médias afin de démultiplier l’impact des campagnes de sensibilisation à travers des contenus pédagogiques, adaptés et accessibles. « Ce qui manque parfois, ce ne sont pas les compétences en communication, mais la connaissance technique sur la qualité des aliments », a souligné Dr Egah, avant d’inviter les participants à « s’impliquer activement pour produire des contenus éducatifs innovants ».

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