Le dernier classement mondial publié par le Sovereign Wealth Fund Institute met en lumière le rôle croissant des fonds souverains africains sur la scène internationale. Deux pays du Maghreb, la Libye et l’Algérie, y occupent des places de choix, signalant leur volonté de mieux gérer leurs ressources naturelles et de renforcer leur stabilité économique.
La Libyan Investment Authority (LIA) arrive en tête des fonds souverains du Maghreb. Avec un actif estimé à 39,5 milliards de dollars, elle se hisse à la 35ᵉ place à l’échelle mondiale. Ce fonds, créé pour gérer les revenus pétroliers du pays, joue un rôle essentiel dans la préservation de la richesse nationale, notamment dans un contexte politique souvent instable. Malgré les défis, la LIA a su conserver un certain poids stratégique en Afrique et au-delà.
L’Algérie, de son côté, progresse dans le classement et figure désormais au 50ᵉ rang mondial. Elle est le troisième pays africain à posséder l’un des fonds souverains les plus importants du continent. Doté de 16,3 milliards de dollars, le fonds algérien, mis en place en 2000, a pour fonction principale de sécuriser les recettes issues du pétrole et du gaz, en capitalisant les excédents budgétaires lorsque les prix du baril dépassent le seuil fixé dans la loi de finances.
Même si l’Éthiopie, avec l’Ethiopian Investment Holdings (EIH), conserve la première place au niveau africain en termes de volume d’actifs, avec un portefeuille couvrant 40 entreprises, la dynamique du Maghreb attire l’attention. Elle témoigne d’une prise de conscience des autorités de ces pays sur l’importance de mieux encadrer les ressources nationales pour faire face aux imprévus économiques. Ces positions montrent que les pays du Maghreb ne veulent plus se contenter d’être de simples exportateurs de matières premières. Ils cherchent à structurer leur économie autour d’instruments capables d’assurer une gestion à long terme des richesses. Une orientation qui pourrait à terme offrir plus de résilience budgétaire et attirer des partenaires économiques en quête de stabilité.
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