Gaz au Maghreb : un pays s’engage vers un mix énergétique durable

Photo de Mike Benna sur Unsplash

De nos jours, le gaz naturel occupe une place centrale dans la transformation des systèmes énergétiques mondiaux. Recherché pour sa capacité à générer de l’électricité à moindre émission de carbone, il est un pilier stratégique dans la transition énergétique, en particulier pour les pays qui aspirent à diversifier leur mix énergétique. Dans cette optique, le Maroc s’engage à renforcer sa position en intégrant le gaz naturel dans son infrastructure énergétique, avec un objectif ambitieux : faire en sorte que cette source d’énergie représente 30 % du mix énergétique national d’ici 2030.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc a un objectif clair : faire en sorte que le gaz naturel représente 30 % de l’énergie consommée dans le pays d’ici 2030. Pour ce faire, plusieurs projets d’envergure sont en cours. Parmi les plus significatifs, la construction du premier terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) au port de Nador West Med, une initiative stratégique pour diversifier l’approvisionnement en gaz naturel. Ce terminal, unique sur la façade méditerranéenne du pays, comprendra une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU), et servira de point d’entrée principal pour l’importation de GNL.

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En parallèle, deux autres plateformes FSRU sont en projet, l’une dans la région de Mohammedia ou à Jorf Lasfar, et l’autre à Dakhla, sur la côte Atlantique. Ces infrastructures permettront d’assurer une couverture nationale et de renforcer l’approvisionnement en gaz naturel pour des zones à forte demande, telles que les bassins industriels de Kénitra, Mohammedia, et les centrales électriques de l’ONEE. Ces nouvelles installations visent à garantir une meilleure accessibilité au gaz naturel, élément clé pour le développement économique et industriel du Maroc.

Afin d’optimiser la distribution du gaz naturel à travers tout le pays, le Maroc prévoit également la construction d’un réseau de gazoducs nationaux. Ce réseau comprendra quatre pipelines principaux, dont deux seront dédiés aux gisements de Tendrara, dans la région de l’Oriental, et d’Anchois, au large de Larache. Un troisième pipeline sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe (GME), facilitant ainsi l’interconnexion avec les réseaux régionaux, tandis que le quatrième reliera les bassins industriels de la côte Atlantique, avant d’atteindre le port de Dakhla.

Le gaz naturel est considéré comme la meilleure solution de transition énergétique pour le Maroc, en attendant que des alternatives comme l’hydrogène vert parviennent à une pleine maturité. Ces projets témoignent de la volonté du royaume de moderniser son infrastructure énergétique tout en répondant aux enjeux environnementaux et économiques de demain.

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