L’Algérie mène depuis plusieurs semaines une série d’opérations d’expulsion de migrants subsahariens, principalement dirigées vers le Niger. Ces renvois concernent des milliers de personnes, souvent acheminées jusqu’à la zone frontalière d’Assamaka, dans le nord nigérien.
D’après plusieurs sources humanitaires présentes sur place, les conditions dans lesquelles ces migrants sont refoulés soulèvent de nombreuses inquiétudes. Beaucoup arrivent démunis, sans assistance, après avoir parcouru de longues distances. Les associations locales et internationales dénoncent un manque de prise en charge, ainsi que des risques accrus pour la santé et la sécurité des personnes expulsées.
Ces expulsions ne sont pas nouvelles, mais elles ont pris de l’ampleur ces dernières semaines. Les autorités algériennes affirment agir dans le cadre de leur politique migratoire, notamment pour lutter contre l’immigration dite « irrégulière ». Alger estime qu’il s’agit d’un enjeu de sécurité et de souveraineté.
De leur côté, plusieurs ONG rappellent que les droits des migrants doivent être respectés, quelle que soit leur situation administrative. Elles appellent à une coordination régionale plus humaine, notamment entre l’Algérie, le Niger et les autres pays concernés par les flux migratoires.
Assamaka, point d’arrivée de ces convois, devient un symbole de la fragilité des routes migratoires en Afrique de l’Ouest. Dans cette localité désertique, les besoins humanitaires explosent face à l’afflux constant de migrants expulsés. Des hommes, des femmes, parfois des enfants, s’y retrouvent sans ressources, souvent sans moyens de retourner chez eux.
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