L’Algérie, tout comme de nombreux autres pays, cherche à moderniser ses infrastructures de transport pour favoriser le développement économique et répondre à une demande croissante de mobilité. Parmi les projets les plus ambitieux, le secteur ferroviaire occupe désormais une place centrale. En effet, une attention particulière est portée à l’amélioration de ce mode de transport qui, longtemps négligé, bénéficie aujourd’hui d’une révision complète grâce à une politique gouvernementale résolument tournée vers l’avenir.
Lors d’une séance plénière du Conseil de la nation, le ministre des Transports, M. Said Sayoud, a présenté les grands axes de cette réforme ferroviaire, dévoilant une enveloppe de près de 500 milliards de dinars pour le renouvellement du matériel roulant. Cette somme colossale témoigne de la priorité accordée au rail, désormais au cœur de la stratégie nationale de mobilité. L’objectif est de transformer le réseau ferroviaire en un mode de transport moderne, attrayant et compétitif, à même de désengorger les routes et de répondre aux défis de sécurité routière. Ces investissements permettront non seulement de rénover les trains, mais aussi de réhabiliter les infrastructures vieillissantes et de renforcer la logistique ferroviaire, en particulier pour le transport de marchandises.
Parmi les projets en cours, l’extension de plusieurs lignes majeures, comme celle reliant Oran à Gara Djebilet ou la future liaison Alger-Tamanrasset, figurent parmi les plus importants. Ce dernier, ambitieux, vise à relier le nord du pays à l’extrême sud, et à ouvrir des connexions avec le Sahel. Ces initiatives visent à créer un réseau ferroviaire moderne, couvrant l’ensemble du territoire national et soutenant ainsi une plus grande mobilité des citoyens et des biens.
Outre ces projets à grande échelle, l’Algérie a mis en service plus de 800 km de nouvelles lignes ferroviaires en cinq ans, une performance qui illustre l’engagement concret de l’État en matière d’infrastructures. Les efforts se poursuivent avec la réhabilitation des lignes existantes, notamment dans l’Est et l’Ouest, où la vétusté des voies a entraîné plusieurs incidents. Pour garantir la réussite de ces projets, des financements ont été débloqués et des mesures prises pour lever les obstacles techniques et administratifs. Cette volonté de moderniser le réseau ferroviaire s’inscrit dans un programme national plus large, dont l’objectif est de doter l’Algérie d’un maillage ferroviaire capable de répondre aux enjeux du futur.
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