La cybersécurité est devenue un enjeu majeur dans le monde numérique d’aujourd’hui. Avec l’expansion rapide de la numérisation, la protection des données et des infrastructures critiques s’avère indispensable pour prévenir les cyberattaques et sécuriser les transactions électroniques. Les gouvernements, les entreprises et les institutions publiques doivent désormais intégrer des solutions de sécurité robustes pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations. Dans ce contexte, l’Algérie, consciente des défis croissants en matière de cybersécurité, cherche à renforcer ses capacités et à s’allier avec des experts internationaux.
L’Algérie poursuit sa transformation numérique, un processus qu’elle accélère depuis plusieurs années, couvrant une large gamme de secteurs. Cependant, cette numérisation s’accompagne d’une volonté ferme de sécuriser ses infrastructures numériques. Afin d’atteindre cet objectif, le pays a choisi de renforcer ses partenariats dans le domaine de la cybersécurité. Ainsi, à travers sa filiale EPE Proxylan SPA, le gouvernement algérien a signé un accord de coopération avec la société russe Positive Technologies. Ce partenariat, conclu dimanche dernier, s’inscrit dans le cadre de l’accord stratégique signé par les présidents Tebboune et Poutine en 2023, marquant une nouvelle étape dans les relations algéro-russes.
Le président du Conseil d’affaires russo-algérien, Ahmed Azimov, a affirmé que ce partenariat pourrait ouvrir la voie à une coopération fructueuse dans de nombreux domaines numériques, allant de la cybersécurité au développement de villes intelligentes, en passant par la création de systèmes gouvernementaux électroniques. Selon Azimov, l’expertise russe en cybersécurité est reconnue mondialement, et cet accord devrait permettre aux deux pays de collaborer de manière étroite pour améliorer la protection des infrastructures critiques de l’Algérie.
La société Positive Technologies, fondée en 2002, est l’un des leaders mondiaux dans le secteur de la cybersécurité. Spécialisée dans la protection contre les cyberattaques, elle est déjà présente dans plusieurs pays, dont la Tunisie, où elle assure la sécurité de diverses institutions, y compris la caisse nationale de sécurité sociale et l’agence nationale de la cybersécurité. Cette entreprise est cotée en bourse à Moscou et compte plus de 220 000 actionnaires.
Pour sa part, EPE Proxylan SPA, bien qu’étant une jeune entreprise, est déjà bien implantée dans le secteur de la cybersécurité en Algérie, avec un portefeuille de 70 clients. Spécialisée dans la digitalisation et l’intégration de solutions de cybersécurité, Proxylan travaille sur des projets liés à l’intelligence artificielle, à l’Internet des Objets (IoT) et à la gestion des données. Ce partenariat marque donc un pas important dans la concrétisation des ambitions de l’Algérie en matière de cybersécurité, avec un soutien majeur de la Russie dans ce domaine stratégique.
Cet accord, bien que récent, pourrait se développer dans d’autres secteurs sensibles tels que le secteur bancaire ou les services publics électroniques, où la protection des données et la sécurité des systèmes sont primordiales. Le succès de cette coopération dépendra de la mise en œuvre efficace des solutions proposées par Positive Technologies et de la capacité de l’Algérie à intégrer ces technologies dans ses infrastructures nationales. Ce partenariat démontre la volonté de l’Algérie de s’impliquer dans les efforts mondiaux pour sécuriser l’espace numérique et protéger ses citoyens contre les menaces cybernétiques croissantes.



