Maghreb: une centrale solaire flottante inaugurée, une première dans un pays

Photo de Biel Morro sur Unsplash

L’énergie solaire, exploitant la puissance inépuisable du soleil, est aujourd’hui l’un des piliers de la transition énergétique mondiale. Grâce à des technologies variées telles que les panneaux photovoltaïques et les centrales thermiques solaires, ce mode de production contribue à diversifier les sources d’électricité tout en réduisant l’empreinte carbone. De plus en plus intégrée dans les stratégies énergétiques des pays, elle permet non seulement de répondre à la demande croissante d’électricité, mais aussi de renforcer la résilience des systèmes énergétiques face aux défis environnementaux actuels.

Le Maroc marque un nouveau tournant avec l’installation d’une centrale solaire flottante sur le barrage de Oued Rmel, dans la région de Tanger. D’une capacité de 13 mégawatts, cette infrastructure vise à fournir de l’électricité verte au complexe portuaire de Tanger Med, consolidant ainsi les engagements du pays en matière de transition énergétique. Ce projet, qui associe innovation et optimisation des ressources naturelles, se distingue par sa double vocation : produire de l’énergie renouvelable tout en limitant l’évaporation de l’eau du barrage, enjeu crucial dans un contexte de stress hydrique.

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L’idée avait été dévoilée en mars 2024 par Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, à l’occasion d’une réunion du conseil d’administration de l’Agence du bassin hydraulique tenue à Tanger. La mise en œuvre de cette centrale s’inscrit dans une dynamique plus large qui cherche à conjuguer développement énergétique et préservation des ressources en eau, deux priorités stratégiques pour le royaume.

D’autres projets similaires sont également à l’étude. Sur le site du barrage d’Oued El Makhazine, un parc solaire flottant de grande ampleur pourrait voir le jour. Celui-ci mobiliserait environ 22 000 panneaux répartis sur une superficie de 62 500 m², avec un objectif de production annuelle avoisinant les 23,43 gigawattheures. Ce dispositif permettrait non seulement d’assurer l’alimentation électrique des stations de pompage pour un projet d’irrigation dans le périmètre d’Asjen, mais aussi d’éviter l’émission de plus de 15 600 tonnes de dioxyde de carbone chaque année.

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