Mines au Maghreb : le potentiel de ce pays peut impacter son économie

© Photo d'illustration DR

L’Algérie veut changer de cap et réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Pour y parvenir, le pays mise désormais sur ses ressources minières, longtemps restées sous-exploitées. Selon le site d’information Algerie360, cinq grands gisements sont au cœur d’un plan national ambitieux visant à faire du secteur minier un véritable levier de développement économique.

Le constat de départ est simple. Jusqu’à récemment, à peine 10 % du potentiel minier du pays était exploité. Pourtant, l’Algérie possède des richesses considérables : fer, phosphate, zinc, plomb, or, et même diamant. Ce sous-sol encore largement inexploré attire aujourd’hui l’attention des autorités, qui entendent rattraper le temps perdu.

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Le gouvernement a ainsi identifié cinq projets prioritaires : Gara Djebilet (fer), Djebel Onk (phosphate), Tala Hamza-Oued Amizour (zinc et plomb), Amesmessa (or) et Reggane (potentiel aurifère et autres minerais). Certains de ces sites étaient connus depuis des décennies, mais faute de stratégie claire et d’investissements, ils étaient restés à l’état de promesses. Aujourd’hui, les lignes bougent.

Pour accélérer les choses, Alger a fait appel à des partenaires, aussi bien locaux qu’étrangers. Des entreprises publiques et privées sont mobilisées pour mettre en place des projets d’exploration et d’exploitation dans des délais courts. Objectif : transformer ces ressources en valeur ajoutée nationale, avec des retombées économiques concrètes.

La mine de Gara Djebilet, dans le sud-ouest du pays, illustre cette dynamique. Ce gisement de fer fait partie des plus importants au monde. Longtemps jugé difficile à exploiter à cause de sa teneur élevée en phosphore, il bénéficie aujourd’hui de nouvelles techniques de traitement qui permettent d’envisager une production industrielle. D’autres projets, comme celui de Tala Hamza-Oued Amizour en Kabylie, suscitent également un fort intérêt en raison de leur contenu en zinc, métal stratégique dans l’industrie mondiale.

Au-delà de la production brute, l’Algérie veut aussi développer des filières de transformation sur place. L’idée est de créer de la valeur à toutes les étapes de la chaîne, de l’extraction au produit fini. Cela pourrait générer des milliers d’emplois et renforcer l’industrialisation du pays.

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Cette stratégie minière s’inscrit dans une volonté plus large de diversification de l’économie. Face à la volatilité des cours du pétrole et du gaz, le pays maghrébin cherche à bâtir une croissance plus stable, reposant sur plusieurs secteurs. Le défi est de taille, mais les autorités semblent décidées à aller jusqu’au bout.

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