Les autorités sanitaires françaises alertent sur une situation préoccupante : plus de 2 000 cas de dengue et de chikungunya ont été recensés en France métropolitaine depuis le début de l’année 2025. Cette augmentation inquiétante est principalement due à l’expansion continue du moustique tigre, principal vecteur de ces maladies tropicales, qui s’installe progressivement sur l’ensemble du territoire français.
Parmi les cas enregistrés, 1 100 concernent la dengue et 900 le chikungunya. La plupart de ces infections sont importées, contractées principalement lors de voyages à La Réunion ou à Mayotte, avant d’être déclarées en métropole. Cependant, Santé publique France s’inquiète du risque croissant de transmission locale, favorisée par le réchauffement climatique et la prolifération de ce moustique sur le territoire national.
Une expansion territoriale sur vingt ans
Le moustique tigre s’est implanté en France métropolitaine dès 2004, faisant sa première apparition dans les Alpes-Maritimes. Depuis, cet insecte a progressé méthodiquement vers le nord, colonisant systématiquement les départements voisins de ses zones d’installation précédentes. Cette expansion géographique suit un schéma régulier et prévisible, démontrant une capacité d’adaptation remarquable de cette espèce invasive.
Aujourd’hui, le moustique tigre est présent dans 81 départements métropolitains selon le dernier recensement officiel, remontant jusqu’en Seine-Maritime. Seuls quelques territoires en Bretagne, Normandie, Hauts-de-France et Grand-Est échappent encore à cette colonisation, la Creuse constituant un îlot isolé au cœur des zones infestées. Cette présence concerne désormais 6 574 communes sur les 34 000 que compte la France, affectant une proportion significative de la population française.
Le défi de la transmission locale
L’épidémie de chikungunya qui touche actuellement La Réunion illustre les risques sanitaires associés à ces maladies vectorielles. Avec plus de 160 000 personnes affectées et 15 décès recensés, principalement parmi les populations âgées présentant des comorbidités, cette crise sanitaire alimente les craintes des autorités concernant une possible transmission locale en métropole.
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