La question du Sahara occidental continue d’alimenter les tensions entre le Maroc et l’Algérie. Sur la scène internationale, chaque partie renforce ses alliances et multiplie les démarches pour faire entendre sa position. Dans ce contexte, le Front Polisario semble vouloir se rapprocher du Brésil.
Lors d’une interview accordée au média brésilien Resumen Latinoamericano et relayée par hespress.com, Ahmed Moulay Ali Hamadi, représentant du Front Polisario au Brésil, a évoqué les démarches engagées pour obtenir la reconnaissance officielle de la « république sahraouie » par les autorités brésiliennes. Il a établi un parallèle entre le combat du peuple sahraoui et celui des Palestiniens, estimant que les deux causes sont liées sur le plan historique et politique.
L’interlocuteur du média brésilien a rappelé que le président Luiz Inácio Lula da Silva avait reconnu l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et la république de Palestine en 2010. Le Polisario espère désormais obtenir un geste similaire pour sa propre cause. « Nous souhaitons maintenant qu’il reconnaisse la république sahraouie et nous permette d’ouvrir une ambassade », a déclaré Hamadi.
D’après lui, des tentatives ont été faites pour établir un contact direct avec le président brésilien, sans succès pour l’instant. Le mouvement affirme être en discussion avec le ministère des Affaires étrangères brésilien.
Ce type d’initiative montre que la bataille diplomatique autour du Sahara occidental reste active. D’un côté, le Maroc s’appuie sur des soutiens stratégiques et un plan d’autonomie jugé « sérieux et crédible » par plusieurs pays. De l’autre, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, cherche à élargir sa reconnaissance.
Ce jeu d’influence ne se limite pas à des déclarations symboliques. Il reflète une lutte continue pour obtenir un poids politique dans les instances internationales, où chaque nouveau soutien peut avoir un impact sur la perception globale du dossier. Pour le Brésil, qui défend une politique étrangère équilibrée, la question reste sensible. Le pays a toujours plaidé pour le respect du droit international et évité de s’engager de manière unilatérale sur des questions aussi complexes. Reste à savoir si les sollicitations du Front Polisario trouveront un écho à Brasilia.
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