À l’approche des résultats du baccalauréat 2025, le Maroc se projette déjà sur l’organisation des prochaines sessions. Le ministère de l’Éducation nationale, dirigé par Mohamed Saïd Berrada, entend durcir la lutte contre les fraudes lors de cet examen crucial. Face à des pratiques de triche de plus en plus ingénieuses, les autorités comptent introduire de nouvelles solutions électroniques dès la rentrée prochaine. L’information a été révélée par nos confrères de hespress.com.
L’une des principales mesures envisagées est le brouillage des téléphones portables dans les centres d’examen. L’annonce a été faite par le ministre, mardi, devant la Chambre des conseillers. Selon Berrada, certains candidats utilisent des appareils miniatures, parfois de la taille d’une carte bancaire, avec des écouteurs presque invisibles. Ces équipements sophistiqués rendent la détection beaucoup plus difficile pour les surveillants. Le ministre a reconnu que, malgré une baisse de 12 % par rapport à 2024, les 2 700 cas de triche recensés cette année restent préoccupants. Il a précisé que la majorité de ces fraudes sont le fait de candidats libres.
Au-delà des chiffres, cette situation soulève un défi de taille pour le système éducatif marocain : garantir l’équité entre les candidats, tout en adaptant les dispositifs de surveillance aux nouvelles réalités technologiques. Malgré ces cas, le ministre a tenu à saluer le bon déroulement de la session ordinaire du baccalauréat, qui s’est tenue sans incident majeur. Les résultats sont attendus pour le 14 juin 2025, une date très attendue pour près d’un demi-million de candidats.
L’enjeu, désormais, est de préserver la crédibilité de l’examen. Le recours aux technologies pour encadrer les épreuves pourrait marquer un tournant dans la manière dont l’administration marocaine envisage la lutte contre la fraude scolaire. Pour de nombreux observateurs, cette orientation est non seulement nécessaire, mais aussi inévitable, au vu de l’évolution constante des moyens de triche.
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