La journaliste Angela Kpeidja, poursuivie pour harcèlement par le biais d’un système électronique, encourt une peine de six mois de prison assortis de sursis et une amende de deux millions de francs CFA. C’est la peine requise par le ministère public lors de l’audience tenue ce lundi 30 juin 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), dans le dossier l’opposant à Stevy Wallace, ancien responsable de la communication digitale à la présidence du Bénin.
L’affaire fait suite à des publications sur les réseaux sociaux dans lesquelles Angela Kpeidja évoque des faits de harcèlement et d’abus, sans nommer explicitement Stevy Wallace. Celui-ci a déposé plainte pour diffamation et harcèlement. Ses avocats, dont Me Hugo Koukpolou, soutiennent que les propos tenus par la journaliste ont nui à son image et à sa carrière. Ils évoquent une perte de contrats professionnels et des préjudices moraux. La partie civile demande, à ce titre, une réparation de 80 millions FCFA et des excuses publiques sur les réseaux sociaux. Selon la partie civile, Angela Kpeidja aurait, à plusieurs reprises, interagi avec des contenus identifiant indirectement leur client comme étant visé par ses publications.
Ils estiment que cela constitue une atteinte manifeste à sa réputation. Le ministère public, représenté par le troisième substitut du procureur spécial, a estimé que les faits de harcèlement électronique sont établis. Il a requis six mois de prison avec sursis et deux millions de francs CFA d’amende. Concernant les 80 millions FCFA réclamés par les avocats de Stevy Wallace, le parquet a jugé le montant excessif et proposé de le ramener à 20 millions FCFA. L’accusée, absente à l’audience, sera fixée sur son sort le lundi 6 octobre 2025, date du délibéré.
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