Dans les économies en développement, les entreprises publiques jouent un rôle vital, non seulement en assurant des services essentiels, mais aussi en agissant comme leviers de croissance et d’emploi. Au Maroc, ces établissements et entreprises publics (EEP) représentent un poids économique important qui influe directement sur la dynamique nationale. Pour maintenir et renforcer leur impact, une évolution de leur gouvernance et de leur gestion est devenue indispensable face aux exigences de transparence, de performance et de durabilité.
Une réforme structurante officialisée en avril 2025
Ce jeudi, lors d’une intervention à Rabat organisée par la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) relevant du ministère de l’Économie et des Finances, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a évoqué le nouveau Code des bonnes pratiques de gouvernance des établissements et entreprises publics (EEP). Ce Code, officialisé par le décret n° 2-24-249 et publié au Bulletin Officiel le 28 avril 2025, représente une avancée majeure dans la modernisation de la gouvernance des entreprises publiques marocaines.
Ce dispositif législatif, inscrit dans la loi-cadre n°50-21, vise à transformer ces entités en modèles de gouvernance vertueuse, où la transparence, la responsabilité et la performance se conjuguent. Par ailleurs, Béryl Bouteille, directrice adjointe de l’Agence Française de Développement (AFD) au Maroc, a rappelé que cette réforme s’accompagne d’un alignement des finances publiques sur les objectifs climatiques du Royaume via le programme de transition budgétaire verte, intégrant les EEP dans une stratégie durable.
Engagement renforcé pour une croissance responsable
Mehdi Tazi, vice-président général de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a souligné l’importance économique des EEP, dont le chiffre d’affaires devrait croître de 8,5 % pour atteindre 374 milliards de dirhams en 2025. Il a également mis en avant plusieurs initiatives de gouvernance responsable soutenues par la CGEM qui visent à encourager une culture d’entreprise éthique et durable.
Sur le plan des investissements, une hausse notable est prévue, avec une moyenne annuelle d’environ 135 milliards de dirhams entre 2025 et 2027, témoignant d’un engagement fort à soutenir le développement économique et la modernisation des infrastructures publiques.
Cette réforme marque une nouvelle étape dans la stratégie marocaine visant à rendre les entreprises publiques plus efficaces, responsables et alignées sur les enjeux contemporains, tout en renforçant leur rôle moteur dans la croissance nationale.
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