L’économie tunisienne devrait connaître une croissance de 1,9 % en 2025, contre 1,4 % en 2024, stimulée par de meilleures précipitations et une stabilisation progressive de certains de ses secteurs les plus stratégiques. Malgré les défis persistants du secteur manufacturier, la résilience du tourisme et de l’agriculture soutiennent cette reprise économique.
C’est dans ce contexte positif que les autorités tunisiennes travaillent à structurer une vision stratégique afin de soutenir durablement cette dynamique. Ainsi, le ministère de l’Économie et de la Planification a récemment annoncé la mise en place d’une planification quinquennale.
Selon Fawzi Ghrab, secrétaire général du ministère, le document préliminaire sera finalisé avant la fin de 2025, puis soumis à l’examen des instances législatives dès le début de 2026. Une planification qui s’inscrit dans une démarche volontariste de la part du gouvernement, visant à diversifier l’économie et à renforcer les capacités nationales.
Un calendrier parlementaire structuré
L’adoption de ce plan suivra un processus législatif spécifique, distinct de celui du budget de l’État. Les deux projets n’ayant pas le même objet, ils ne sont effectivement pas soumis aux mêmes règles législatives, en l’état.
Contrairement aux contraintes constitutionnelles qui encadrent l’adoption budgétaire, le plan de développement bénéficie de plus de flexibilité. L’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts l’examineront au cours du premier semestre 2026, après validation préalable par le Conseil des ministres, conformément aux directives gouvernementales d’avril 2025.
Innovation territoriale et synergies régionales
L’originalité de ce nouveau plan réside dans l’introduction d’un échelon interrégional inédit, structuré autour de cinq districts. Dans l’idée, l’exécutif souhaite décloisonner les territoires pour harmoniser les développements et favoriser la compétitivité, tout en permettant aux régions concernées de pouvoir capitaliser sur leurs atouts respectifs comme le tourisme pour certaines ou l’extraction d’hydrocarbures, pour d’autres.
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