Le royaume saoudien multiplie les initiatives architecturales spectaculaires dans le cadre de sa transformation économique. Après le lancement de Neom, une cité linéaire de 170 kilomètres prévue dans le désert du nord-ouest, Riyad continue d’investir massivement malgré les obstacles financiers et environnementaux considérables.
Le projet Neom illustre les défis de cette stratégie ambitieuse. Avec un budget estimé à 8 800 milliards de dollars pour son achèvement prévu en 2080, soit l’équivalent de 25 budgets nationaux annuels, cette mégalopole futuriste suscite autant d’interrogations que d’admiration. Les 370 milliards nécessaires à sa première phase d’ici 2035 montrent l’ampleur des investissements requis, tandis que les préoccupations écologiques et les conditions de travail controversées alimentent les débats internationaux.
Un nouveau géant architectural : le projet Mukaab
Loin de se décourager, l’Arabie Saoudite dévoile désormais le Mukaab, une structure cubique monumentale de 400 mètres d’arête qui doit transformer le paysage de la capitale. Cette construction titanesque, dont le lancement officiel est programmé pour août 2025, représente un investissement de 47 milliards d’euros et ambitionne de redéfinir les standards architecturaux mondiaux.
L’édifice se distingue par ses dimensions exceptionnelles, offrant un volume équivalent à vingt Empire State Buildings. Les travaux préliminaires, marqués par le déplacement de dix millions de mètres cubes de terre, témoignent de la complexité logistique de cette entreprise. L’intérieur du cube intégrera des technologies de pointe en holographie et réalité virtuelle, promettant aux visiteurs des expériences immersives inédites.
Une stratégie économique au cœur de Vision 2030
La construction du Mukaab s’inscrit dans le cadre stratégique de Vision 2030 (pour l’exposition universelle), programme gouvernemental visant à diversifier l’économie saoudienne au-delà des hydrocarbures. Ce monument servira d’ancrage au nouveau quartier New Murabba, un développement urbain de 19 kilomètres carrés comprenant logements, hôtels, bureaux et zones commerciales. Les autorités anticipent la création de 334 000 emplois directs et indirects, positionnant ce projet comme un catalyseur de croissance économique.
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