Les infrastructures ferroviaires prennent une place croissante dans les stratégies de développement des pays en quête de mobilité durable et d’intégration régionale. Le transport par train, notamment à grande vitesse, est devenu un levier essentiel de modernisation des territoires, en facilitant les échanges économiques, en réduisant les distances et en promouvant une logistique plus écologique. Plusieurs États investissent désormais dans des lignes performantes et des équipements modernes pour anticiper les besoins de déplacement d’une population en croissance continue. Le Maroc, engagé depuis plusieurs années dans cette dynamique, franchit une nouvelle étape avec l’extension de sa ligne à grande vitesse vers le sud.
Un appel d’offres décisif pour le projet LGV
Le projet d’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) de Kénitra à Marrakech connaît une nouvelle avancée. L’Office national des chemins de fer (ONCF) vient de publier un appel d’offres destiné au contrôle technique des gares et des centres de maintenance liés à ce vaste chantier. Estimé à près de 5 millions de dirhams, ce marché stratégique a été divisé en cinq lots géographiques couvrant les principales zones urbaines concernées par le tracé de la future ligne.
Cinq lots pour structurer le réseau
Le premier lot est centré sur la région de Rabat-Salé, incluant des sites tels que Sidi Taibi, Sidi Bouknadel, Sidi Abdellah, Salé Tabriquet, Aïn Atiq ainsi que le nouveau terminal ferroviaire de Rabat. Ce segment stratégique témoigne d’un renforcement des infrastructures autour de la capitale.
Le second lot cible la périphérie de Casablanca, avec des gares et infrastructures à Mohammedia, Zénata, Sidi Bernoussi et Aïn Sebâa, des zones névralgiques de l’agglomération économique du pays. Il est suivi par un troisième lot, exclusivement consacré à plusieurs quartiers de Casablanca : Hay Mohammadi, Sidi Maârouf, Nouvelle Médina, Mers Sultan et Oasis.
Plus au nord, le quatrième lot englobe des villes comme Fès, Meknès et Sidi Kacem, mais aussi des sites techniques à Skhirat, Mohammedia Facultés, illustrant la volonté d’une couverture nationale homogène en équipements de maintenance.
Enfin, le cinquième lot s’oriente vers le sud du pays, notamment autour du centre technique de Casablanca-Nouaceur, de la gare Casa Voyageurs, de la zone de Casa-Sud, mais aussi des gares de Settat et de Benguérir, contribuant à l’ancrage du projet dans la continuité territoriale jusqu’à Marrakech.
Une préférence nationale intégrée au marché
Les coûts prévisionnels hors taxes des prestations associées à ces cinq lots varient entre 680 000 dirhams et 1,18 million de dirhams, selon la segmentation établie. Les entreprises qui seront sélectionnées pour assurer ces contrôles seront connues d’ici le 17 juillet 2025, précise la documentation officielle.
L’appel d’offres introduit également un mécanisme d’encouragement aux entreprises marocaines, à travers une préférence nationale de 10 %, réservée aux prestataires locaux. Ce dispositif s’appliquera aussi aux groupements mixtes, à condition que la composante marocaine détienne au moins 30 % de la part du marché concerné. Cette disposition illustre une volonté claire de l’ONCF de stimuler l’expertise locale dans les projets d’envergure nationale.
Une étape de plus vers l’interconnexion nationale
Alors que les chantiers avancent, ce nouvel épisode marque un jalon décisif vers le déploiement effectif du TGV marocain au-delà de Casablanca, renforçant l’interconnexion entre les métropoles majeures du royaume et consolidant l’ambition du Maroc de devenir un hub ferroviaire régional.
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