Le Maroc et l’Arabie Saoudite ont récemment franchi un pas important dans leur coopération environnementale en signant un accord visant à renforcer la protection des forêts et à lutter contre la désertification. L’entente, conclue entre l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) du Maroc et le Centre national pour le développement de la végétation et la lutte contre la désertification d’Arabie saoudite, marque une volonté commune d’agir face à un défi écologique grandissant.
Cet accord s’inscrit dans un contexte régional marqué par l’aggravation des effets du changement climatique. L’avancée du désert, l’érosion de la biodiversité et la pression sur les ressources naturelles poussent plusieurs pays à revoir leur modèle de gestion des écosystèmes. Rabat et Riyad, bien conscients de ces enjeux, choisissent de conjuguer leurs efforts pour mieux préserver leurs patrimoines forestiers respectifs.
La coopération entre les deux structures porte notamment sur l’échange d’expertises, la mise en œuvre de programmes conjoints et le développement de solutions adaptées aux spécificités climatiques et géographiques des deux territoires. À travers cette initiative, les deux pays ambitionnent de restaurer des zones dégradées, d’encourager la régénération naturelle de la végétation et de limiter les effets néfastes de la désertification.
Au-delà de l’aspect technique, cet accord témoigne d’une prise de conscience plus large : celle de la nécessité de penser la gestion des ressources naturelles dans une logique de solidarité régionale. Le choix de coopérer autour des enjeux forestiers traduit aussi une volonté de construire des réponses durables aux défis environnementaux partagés.
Face à un phénomène aussi complexe que l’avancée du désert, les approches isolées montrent leurs limites. C’est pourquoi cette collaboration, qui repose sur une vision intégrée de la protection des écosystèmes, peut servir de modèle pour d’autres pays confrontés aux mêmes réalités. Le Maroc, engagé depuis plusieurs années dans la reforestation et la valorisation de son capital naturel, trouve en l’Arabie Saoudite un partenaire engagé, soucieux de faire de la végétation un levier de résilience.
Laisser un commentaire