Maghreb : bonne nouvelle pour les entrepreneurs de ce pays

Photo : pixabay

Derrière chaque idée d’entreprise, il y a souvent un parcours administratif qui refroidit bien des ardeurs. Démarches fragmentées, exigences contradictoires, délais étirés : les aspirants entrepreneurs se retrouvaient souvent à jongler entre guichets et paperasse, comme s’il fallait d’abord vaincre la lourdeur du système avant de pouvoir concrétiser un projet. Obtenir un simple nom commercial pouvait devenir une aventure à part entière. Cette situation, marquée par des lenteurs structurelles, rendait indispensable une transformation de fond, pour faire de la création d’entreprise un acte simple, rapide et accessible.

Une révolution numérique menée depuis le bureau du notaire

L’Algérie a pris une longueur d’avance en matière de simplification entrepreneuriale grâce à la plateforme numérique Sidjilcom. Cet outil, géré par le Centre national du registre du commerce (CNRC), permet désormais de réaliser toutes les démarches de création d’entreprise sans quitter le bureau d’un notaire. Ce dernier joue un rôle central dans le processus : il réserve le nom de l’entreprise, établit les statuts, publie l’acte notarié et transmet les documents aux autorités compétentes. Tout cela, sans que l’opérateur économique ait à se déplacer.

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C’est une véritable chaîne numérique qui remplace le parcours physique du combattant. Plus qu’un gain de temps, cette centralisation marque un tournant dans la manière dont l’administration interagit avec les créateurs d’activité.

Une promesse tenue : 20 minutes pour lancer son entreprise

Ramdane Bougouffa, président de la Chambre nationale des notaires, dans un entretien à Echourouk, a déclaré que l’ensemble du processus peut aujourd’hui être bouclé en vingt minutes. Derrière cette performance se cache une refonte en profondeur du système administratif, accompagnée d’une montée en puissance des outils numériques.

Pour les jeunes entrepreneurs comme pour les professionnels aguerris, cette rapidité change la donne : elle réduit les coûts indirects, épargne des semaines d’attente et supprime les incertitudes liées aux démarches. C’est aussi un signal encourageant envoyé à tous ceux qui hésitaient à se lancer, rebutés par les tracasseries d’hier.

Un coup d’accélérateur pour l’économie locale

Cette avancée pourrait déclencher une nouvelle dynamique économique, en permettant à un plus grand nombre d’initiatives de voir le jour dans des délais courts. Le rôle renforcé du notaire, désormais point d’entrée unique de la formalisation, donne aux entrepreneurs un interlocuteur fiable et compétent, capable de sécuriser les étapes juridiques tout en facilitant les démarches pratiques.

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Ce modèle, à la fois fluide et encadré, pourrait devenir une référence dans la région, surtout dans un contexte où la création de richesses locales passe de plus en plus par les PME, les start-ups et les microentreprises. En allégeant le poids des formalités, l’Algérie démontre que l’innovation administrative peut être un levier direct de développement économique.

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