Maghreb: récolte exceptionnelle pour un produit en 2025

Fruit emblématique de la saison estivale, la pastèque occupe une place de choix parmi les cultures maraîchères, aussi bien pour sa consommation locale que pour l’exportation. Appréciée pour sa teneur en eau et son pouvoir rafraîchissant, elle est particulièrement adaptée aux zones chaudes. Pourtant, sa culture nécessite une attention soutenue, notamment face aux pressions climatiques et sanitaires croissantes. Dans plusieurs pays, la pastèque est également un indicateur des capacités agricoles à combiner rendement et qualité dans un contexte de changement climatique. Le Maroc, ces dernières années, s’est imposé comme l’un des producteurs majeurs sur le pourtour méditerranéen, avec des performances notables, y compris sur les marchés extérieurs.

Une campagne 2025 dynamique malgré la chaleur

La campagne de pastèque 2025 au Maroc connaît un rythme soutenu, avec des résultats supérieurs à ceux de l’année précédente, malgré des conditions climatiques jugées difficiles. De Zagora à Taroudant, puis plus récemment dans le nord du pays, notamment à Kariat Ba Mhamed, les récoltes s’enchaînent alors que certaines régions doivent composer avec des températures atteignant 45 °C. Un exportateur interrogé par East Fruit précise : « Tout se passe bien durant le développement du fruit, mais des accidents climatiques viennent perturber la récolte ». Toutefois, ces perturbations restent limitées et n’ont pas d’incidence majeure sur les rendements, qui demeurent élevés.

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Un virus contenu, des pertes limitées

Par rapport à l’année précédente, une nette amélioration est constatée sur le plan phytosanitaire. Le virus MWMV, qui avait lourdement impacté la campagne 2024, a été largement maîtrisé cette saison, en particulier dans les cultures précoces de Taroudant. Cette maîtrise a permis de limiter les pertes et de sécuriser les volumes destinés à l’export.

Progression des exportations malgré la concurrence

L’orientation exportatrice reste forte, notamment dans la région de Berkane, où les ventes à l’international ont déjà progressé de 17 % par rapport à la même période l’année dernière, alors que la campagne est encore en cours. Un exportateur cité par East Fruit se montre optimiste : « Le résultat final sera sans aucun doute très satisfaisant ». Après Berkane, la récolte s’étendra à Larache, où une production abondante et de qualité est attendue. On estime que près de 80 % des pastèques produites dans cette dernière région sont destinées à l’exportation.

Des prix en baisse, mais une demande soutenue

Malgré une concurrence accrue, notamment de la part de l’Italie et de la Grèce, qui entraîne une baisse du prix moyen de 0,95 à 0,80 dollar le kilo, les producteurs marocains conservent des débouchés solides. « Cette situation n’affecte pas le Maroc », assure un opérateur du secteur, ajoutant que la demande reste forte en Europe de l’Ouest, dans les pays nordiques et en Europe de l’Est. Cette résilience témoigne de la compétitivité de la pastèque marocaine sur les marchés internationaux.

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