Maghreb : un français lourdement condamné, voici pourquoi

Les relations entre la France et l’Algérie traversent actuellement une période de tensions accrues, exacerbées par la reconnaissance par Paris du plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Ces tensions diplomatiques sont encore aggravées par plusieurs affaires judiciaires, notamment l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, qui encourt une peine de dix ans de prison.

Dans ce contexte déjà tendu, une nouvelle affaire a éclaté avec la condamnation du journaliste français Christophe Gleizes. Ce spécialiste du football a été condamné ce lundi à sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal de Tizi Ouzou. Une décision qui a suscité l’indignation des organisations de défense de la presse. Pour rappel, l’Algérie occupe la 126e place du baromètre RSF (Reporters sans Frontières), sur 180, en matière de liberté de la presse.

Un journaliste sportif pris dans la tourmente politique

Selon Reporters sans frontières, Christophe Gleizes avait été arrêté et placé sous contrôle judiciaire depuis le 28 mai 2024. Journaliste sportif indépendant, spécialisé dans le football (celui-ci travaille avec les magazines So Foot et Society), il a été arrêté puis condamné pour des faits de :

  • apologie du terrorisme
  • possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national

Christophe Gleizes, co-auteur du livre « Magique système : l’esclavage moderne des footballeurs africains » publié en 2018, s’était rendu en Algérie pour réaliser un reportage sur les heures de gloire de la Jeunesse Sportive de Kabylie dans les années 1980.

Des contacts antérieurs au classement du MAK comme organisation terroriste

Dans les faits, les autorités algériennes accusent le journaliste d’avoir eu des contacts, sur la période 2015 – 2017, avec certains dirigeant du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie, dont vice-président de l’Anavad et président de l’équipe de football du MAK.

Ces échanges remontent toutefois à une période plus ancienne encore que celle au cours de laquelle le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie a été placé sur la liste officielle des organisations terroristes algériennes (2021). Une situation complexe donc, qui vient rajouter de l’huile sur le feu, alors que les relations bilatérales entre la France et l’Algérie n’ont jamais été aussi tendues.

1 réflexion au sujet de « Maghreb : un français lourdement condamné, voici pourquoi »

  1. Le département régence est la Mecque de la démocratie dixit la girouette Rima Hassan, pro Polizero, qui passe ses vacances dans le Royaume millénaire.
    A quand un renvoi massif des personnes vivant chez Mama França provenant du département régence.

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