Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN Bénin) a organisé, le vendredi 13 juin 2025 à Cotonou, une rencontre dédiée aux questions sanitaires liées à l’eau de consommation. Cette quatrième édition des rendez-vous périodiques du réseau a rassemblé des professionnels des médias autour d’un thème central : « Eau de boisson au Bénin : défis et perspectives pour la santé des populations ».
L’intervention du Dr Firmin Adandédji, chercheur à l’Institut National de l’Eau (INE), a permis d’exposer les résultats de plusieurs recherches menées dans le pays. Il a notamment alerté sur la qualité préoccupante de l’eau consommée par une large part de la population. En 2022, seulement 67,4 % des Béninois avaient accès à un service de base en eau potable, un taux en dessous de la moyenne régionale. Moins de 20 % disposaient d’installations sanitaires sécurisées.
La pollution des ressources hydriques découle en grande partie des rejets domestiques non traités, de la gestion déficiente des déchets, de la défécation à l’air libre et d’un manque d’hygiène autour des points d’eau. À cela s’ajoutent les forages privés non autorisés, souvent à l’origine de la distribution d’eau non contrôlée au public.
Des analyses effectuées à Abomey-Calavi révèlent que plus de 30 % des puits présentent une contamination. Dans des zones comme Agori, Cité-la-Victoire ou Jouhadié, des coliformes fécaux ont été identifiés dans l’eau destinée à la consommation. L’absence de respect des normes de distance entre latrines et points d’eau reste une cause majeure. Les données sanitaires recueillies à Djougou montrent que les enfants âgés de 1 à 14 ans sont particulièrement exposés à des maladies hydriques telles que les diarrhées, les dermatoses et la fièvre typhoïde.
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