Rivalités au Maghreb : la position ferme des Émirats

Le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) brandi par une sahraouie

Le différend autour du Sahara occidental continue d’attiser les divisions entre les grandes puissances du Maghreb. Depuis le départ de l’Espagne en 1975, ce territoire reste au centre d’un conflit opposant le Maroc, qui entend y exercer sa souveraineté, au Front Polisario, soutenu politiquement et logistiquement par l’Algérie. Cette querelle géopolitique a bloqué toute tentative d’intégration régionale, transformant une zone à fort potentiel en un champ d’affrontements diplomatiques récurrents. Tandis que Rabat engrange des soutiens internationaux à sa proposition d’autonomie, Alger s’en tient à la thèse d’un référendum d’autodétermination. Ce clivage structurel façonne depuis plusieurs années les alliances entre puissances maghrébines et partenaires extérieurs.

Les Émirats renforcent leur alliance avec Rabat

Les Émirats arabes unis ont renouvelé leur appui à la proposition marocaine concernant le statut du Sahara. Prenant la parole lors de la session du Comité spécial de l’ONU sur la décolonisation (C24), organisée à New York du 9 au 20 juin 2025, Fatema Yusuf, qui occupe temporairement le poste de représentante permanente adjointe des Émirats auprès des Nations unies, a clairement exprimé l’adhésion de son pays à cette initiative, qu’Abu Dhabi considère comme la seule issue réaliste au conflit. Ce positionnement ne relève pas de la diplomatie de façade, mais d’une logique stratégique : les Émirats font le choix d’une stabilité encadrée, reposant sur une autonomie régionale sous souveraineté marocaine, qu’ils considèrent comme conforme à la Charte des Nations unies.

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Ce soutien est une continuité d’un partenariat étroit entre Rabat et Abu Dhabi, marqué par des investissements croisés, une coopération sécuritaire renforcée et des convergences sur les grandes questions régionales.

Un message implicite à l’Algérie et à la communauté internationale

En réitérant leur appui à la position marocaine, les Émirats ne s’adressent pas uniquement à l’ONU. Cette déclaration publique fait aussi écho aux rivalités plus larges qui opposent, de façon latente, Rabat et Alger. En se positionnant sans ambivalence, Abu Dhabi envoie un signal politique à ceux qui, sur la scène internationale, hésitent encore à trancher. Ce choix place les Émirats du côté des États qui prônent une issue encadrée plutôt qu’un processus d’autodétermination risqué et prolongé.

En renforçant ainsi la légitimité diplomatique du plan marocain, les Émirats participent activement au déplacement des rapports de force autour du Sahara. Ce soutien prend une dimension stratégique, dans un moment où les grandes puissances mondiales peinent à s’accorder sur les mécanismes de résolution des conflits territoriaux.

L’intervention des Émirats arabes unis marque une nouvelle étape dans la consolidation de leur alliance avec le Maroc. Alors que les rivalités maghrébines restent exacerbées par la question saharienne, Abu Dhabi opte pour une diplomatie de clarté, au service d’un équilibre qu’il juge porteur de stabilité. En soutenant le projet d’autonomie proposé par Rabat, les Émirats affirment leur rôle dans les recompositions géopolitiques nord-africaines et rappellent, à leur manière, que les conflits d’héritage colonial sont désormais au cœur des nouveaux jeux d’influence régionaux.

Une réponse

  1. Avatar de Maréchal Sylvain Charles Valée
    Maréchal Sylvain Charles Valée

    Le département régence, embourbé dans sa médiocrité, n’a plus comme allié que la Tunisie…
    Enfermé dans la mythomanie, le mensonge et le fantasme, le département régence coule tel le Titanic avec comme commandant ali kedboun et ses 4000 voleurs caporaux séniles .

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