Le Sahara occidental est depuis plusieurs décennies un territoire contesté entre le Maroc et l’Algérie. Ce vaste espace désertique fait l’objet d’une rivalité persistante : le Maroc considère cette région comme faisant partie intégrante de son territoire, proposant une autonomie sous sa souveraineté, tandis que l’Algérie soutient le Front Polisario, mouvement indépendantiste qui revendique l’autodétermination du Sahara occidental. Cette situation a engendré des tensions durables au Maghreb, avec des répercussions sur les relations diplomatiques à l’échelle africaine. Le Ghana a récemment annoncé son appui officiel à la proposition marocaine, un choix qui résonne au-delà des frontières.
Le Ghana appuie la proposition marocaine
Le 5 juin à Rabat, le ministre des Affaires étrangères du Ghana, Samuel Okudzeto Ablakwa, a déclaré que le Ghana soutient le plan du Maroc pour donner plus d’autonomie au Sahara occidental. Selon lui, c’est la meilleure solution pour régler ce conflit. Cette déclaration a été faite après une rencontre avec le ministre marocain Nasser Bourita, ce qui montre que les relations entre les deux pays se rapprochent.
Le contexte des relations maghrébines et africaines
Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc a renforcé ses liens avec de nombreux pays africains en développant des partenariats économiques et politiques. Le soutien du Ghana s’inscrit dans cette dynamique où certains États africains privilégient des relations pragmatiques avec le Maroc, notamment pour des raisons économiques et stratégiques. Ce positionnement intervient au moment où l’Algérie maintient un soutien historique au Front Polisario, ce qui alimente des divisions au sein de la communauté africaine sur la question du Sahara occidental.
Des implications pour la diplomatie africaine
La décision du Ghana peut être vue comme un signal dans le paysage diplomatique africain, où plusieurs pays restent divisés sur la question sahraouie. Ce soutien à la proposition marocaine peut influencer les discussions au sein des institutions africaines et avoir un impact sur les équilibres régionaux. En même temps, il souligne la complexité d’un dossier qui mêle enjeux territoriaux, historiques et géopolitiques, et qui continue d’être au cœur des débats entre les pays maghrébins et au-delà.
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