Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, a adressé une lettre officielle au président et aux membres du Conseil de sécurité pour dénoncer ce qu’il considère comme une présentation déséquilibrée du dossier du Sahara marocain. Cette protestation fait suite à l’adoption du dernier rapport à l’Assemblée générale le 30 mai dernier.
Le diplomate marocain exprime sa surprise face à la mention sélective de seulement deux parties dans le passage relatif au Sahara occidental. Selon lui, cette approche va à l’encontre des résolutions adoptées depuis 2018, qui reconnaissent systématiquement la participation de quatre acteurs : le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario dans le processus de négociation.
Une rédaction contestée et partiale
Hilale reproche au document de ne refléter que la perspective de son rédacteur et celle d’un membre non-permanent du Conseil, ignorant les contributions des autres délégations exprimées lors des sessions plénières. Cette méthode rédactionnelle compromet, selon lui, la rigueur procédurale et nuit à la crédibilité de l’institution vis-à-vis de l’Assemblée générale.
Le représentant marocain souligne que tous les rapports précédents du Secrétaire général et l’ensemble des résolutions de l’Assemblée générale mentionnent invariablement les quatre parties reconnues du processus politique. La formulation actuelle ignore cette réalité établie et remet en question les fondements du mécanisme onusien de négociation.
La solution d’autonomie en position de force
L’ambassadeur rappelle que la démarche du rédacteur va à l’encontre de la dynamique diplomatique actuelle, qui tend vers une reconnaissance grandissante de la proposition marocaine d’autonomie.
Cette solution, respectueuse de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du royaume, bénéficie désormais du soutien explicite de 116 États, incluant deux membres permanents du Conseil de sécurité et récemment le Royaume-Uni.
Le Maroc considère que l’introduction de biais rédactionnels ne peut supplanter l’exigence d’objectivité factuelle, estimant que ce paragraphe compromet le rôle du Conseil de sécurité comme garant du processus politique onusien.
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