Sénégal : Deuxième match amical des Lions face à l’Angleterre

Les Lions de la Teranga abordent leur deuxième rendez-vous amical de juin avec l’Angleterre dans un climat mêlé de prudence et d’attentes. La prestation contre l’Irlande à Dublin, bien que conclue par un nul, a mis en lumière plusieurs lacunes sur le plan collectif. Pendant la première période, les Sénégalais ont souvent semblé désorganisés, subissant les initiatives adverses sans parvenir à imposer leur rythme. La défense, souvent statique, a laissé trop d’espaces, facilitant l’ouverture du score par McAteer. Heureusement, le jeune portier Yehvann Diouf, pourtant sous forte pression, s’est interposé à plusieurs reprises, évitant un scénario plus lourd.

La réaction en seconde période, marquée par un but opportuniste d’Ismaila Sarr, a montré une capacité de rebond. Toutefois, l’impression laissée reste mitigée : un groupe encore en phase de réglages, où l’automatisme collectif peine à se stabiliser, et où la hiérarchie tactique semble floue par séquences. Ce constat installe un vrai enjeu autour de la confrontation à venir contre une sélection anglaise bien mieux structurée, qui ne laissera pas la place à l’improvisation.

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Un groupe rajeuni et en recomposition

Pour cette tournée européenne, Pape Thiaw a misé sur un groupe de 26 joueurs, entre expérimentés de retour et nouveaux visages à tester. Mamadou Lamine Camara, appelé pour la première fois, incarne cette volonté d’explorer de nouvelles options au milieu, zone où les automatismes peinent à émerger. Il faudra aussi compter sur les retours de Nicolas Jackson et Pape Matar Sarr, deux joueurs capables d’apporter une densité physique et une verticalité qui ont cruellement manqué face aux Irlandais.

La gestion des temps de jeu et des associations sera cruciale contre l’Angleterre. Au-delà du résultat, c’est une cohésion plus visible et une ligne directrice claire qui sont attendues. Le public sénégalais observe de près les premiers pas du sélectionneur, nommé pour insuffler un nouveau souffle après les désillusions récentes. À Nottingham, il devra composer avec la pression d’un adversaire réputé tout en consolidant son groupe sur le fond, dans un calendrier de plus en plus exigeant à l’approche des prochaines échéances officielles.

Un test grandeur nature à City Ground

Affronter l’Angleterre, même en amical, n’a rien d’anodin. Cela signifie affronter une équipe rodée, physiquement intense, capable de varier ses phases de jeu avec efficacité. Le rendez-vous du 10 juin à 19h45 GMT au City Ground est donc bien plus qu’un simple galop d’essai. Il servira à jauger la capacité des Lions à résister à une pression constante, à s’organiser défensivement face à un adversaire qui punit chaque erreur, et à se projeter rapidement vers l’avant sans se disperser.

Les attentes sont multiples : voir comment les recrues s’intègrent, observer la capacité de l’équipe à corriger ses entames de match fragiles, et évaluer l’autorité du staff sur le terrain. Le match contre l’Irlande a révélé un potentiel, mais aussi une fragilité. Le duel face à l’Angleterre offre l’opportunité d’ajuster ce qui doit l’être, mais aussi d’envoyer un signal. Pas seulement à l’adversaire, mais à eux-mêmes. Car pour les Lions, avant d’affronter quiconque, il s’agit surtout de mieux se retrouver.

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