Depuis le 25 mai 2025, la famille de Seydina Ababacar Ndiaye vit dans l’angoisse. Cet ingénieur sénégalais formé en France, ancien joueur de basket professionnel, n’a plus donné signe de vie. Ce jeune homme à la trajectoire prometteuse, revenu au pays pour y contribuer activement, a disparu dans des circonstances troubles. Un silence insoutenable pour ses proches, à commencer par son père, le colonel Cheikh Tidiane Ndiaye, qui ne cache plus son indignation. D’après lui, les sapeurs-pompiers avaient localisé son fils à Parcelles Assainies, l’avaient brièvement pris en charge, mais l’auraient relâché sans informer la famille. Les secours, eux, affirment que le jeune homme se serait échappé de l’ambulance, sans pouvoir fournir davantage d’éléments sur la suite des événements.
Des témoignages fragmentaires, une mobilisation en ligne
C’est sur les réseaux sociaux que s’organise désormais l’essentiel de la recherche. Des messages circulent, relayés massivement, notamment sur X, anciennement Twitter. Une utilisatrice y mentionne que Seydina aurait été aperçu à la mosquée de la cité Aliou Sow, lors de la prière de fin de l’après midi hier. D’autres assurent qu’il aurait été vu errant entre Yoff et les Mamelles. Ces fragments d’informations insuffisamment recoupés révèlent une chose : la population tente tant bien que mal de suppléer à une coordination institutionnelle défaillante. Le hashtag #RetrouvonsSeydina est devenu le fil conducteur d’une enquête collective improvisée, mêlant solidarité, espoir et frustration face à l’absence de communication officielle cohérente.
Un silence administratif qui pose question
Cette affaire met en lumière les failles de la gestion des disparitions au Sénégal. L’absence de protocole clair en matière de collaboration entre services d’urgence et familles est criante. Comment expliquer qu’un jeune homme, retrouvé puis perdu à nouveau, ne fasse pas l’objet d’une recherche active, systématique, coordonnée ? Le cas de Seydina ne peut rester isolé : il appelle à une réforme urgente des dispositifs de signalement et de traitement des disparitions. D’autant que chaque heure compte. Derrière l’ingénieur, il y a un fils, un frère, un ami, dont la vie peut encore être sauvée si la réaction est rapide. Pour l’heure, la famille appelle toute personne détenant une information crédible à contacter immédiatement les autorités ou à se manifester sur les réseaux.
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