Plus de cinquante ans après sa création par Abdoulaye Wade, le Parti Démocratique Sénégalais continue de faire parler de lui. Fondé le 31 juillet 1974 pour incarner une opposition libérale face au régime socialiste de l’époque, le PDS reste une figure incontournable du paysage politique sénégalais. Aujourd’hui pourtant, la formation est traversée par des interrogations internes et externes, notamment sur sa ligne politique actuelle et les conséquences de ses choix stratégiques récents. Entre départs de figures historiques et débats sur son positionnement, le parti fondé par Wade doit composer avec un environnement politique profondément renouvelé.
Un parti vivant, pas affaibli, selon Nafissatou Diallo
Invitée de l’émission Point de Vue sur la RTS, Nafissatou Diallo, secrétaire nationale à la communication du PDS, a tenu à remettre les pendules à l’heure. Refusant toute lecture alarmiste sur l’état de santé du parti, elle a reconnu l’existence de tensions liées aux ajustements récents, notamment ceux liés à la restructuration de certaines instances internes. Ces réorganisations, parfois mal comprises par la base militante, ont suscité des départs et alimenté les critiques, mais selon Diallo, elles ne reflètent en rien une crise profonde. Elle rappelle que les désaccords internes ne sont pas nouveaux dans l’histoire du PDS, et que cette capacité à débattre et à évoluer a toujours fait partie intégrante de son identité.
Entre fidélité à Wade et défis de la modernité politique
Le cœur du message porté par Nafissatou Diallo réside dans une affirmation claire : le PDS reste fidèle aux principes de son fondateur, Abdoulaye Wade, malgré les recompositions du champ politique sénégalais. À ses yeux, la vision libérale, l’ancrage populaire et la volonté de transformation sociale demeurent au centre du projet porté par le parti. Ce rappel intervient dans un contexte où le PDS tente de se repositionner, notamment après avoir soutenu Bassirou Diomaye Faye lors de la dernière présidentielle, un choix stratégique qui a divisé les rangs. Mais pour ses cadres, cette démarche s’inscrit dans une continuité : celle d’un parti qui, tout au long de son histoire, a su se remettre en question pour préserver sa place dans le jeu politique.
Ainsi, loin de céder aux pressions ou aux interprétations hâtives, la direction du PDS tente d’apaiser les tensions tout en affirmant son ambition de redevenir un acteur central dans l’avenir institutionnel du pays. Les mois à venir diront si cette posture parviendra à rassembler à nouveau une base militante dispersée et à convaincre une nouvelle génération de citoyens.
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