Lorsque Donald Trump, autrefois magnat de l’immobilier et désormais président des États-Unis pour un second mandat, s’était lancé en politique, il avait projeté ses ambitions bien au-delà de son propre parcours. Parmi ses enfants, Donald Jr. et Ivanka Trump ont rapidement été associés aux rouages du pouvoir. Eric Trump, en revanche, s’était tenu à l’écart, préférant gérer la Trump Organization dont il est co-vice-président exécutif. Pourtant, alors que l’horizon politique de son père approche potentiellement de son terme, Eric laisse désormais entendre qu’un passage de témoin au sein du clan Trump n’est pas à exclure.
Dans un entretien récent, Eric Trump a reconnu que briguer la Maison Blanche serait pour lui une entreprise “facile” s’il le décidait. Ce jugement ne repose pas sur une quelconque banalisation du rôle présidentiel, mais sur sa propre perception des acteurs actuels du pouvoir. Se disant peu impressionné par une partie de la classe politique américaine, il estime avoir les capacités requises pour “faire le travail efficacement”. L’idée ne semble donc plus relever de la simple spéculation : dans l’univers Trump, la politique pourrait bien rester une affaire de famille.
Entre héritage politique et stratégie personnelle
À 41 ans, Eric Trump n’a jamais occupé de fonction élective ni pris une part active à la politique partisane. Mais son expérience en tant que gestionnaire au sein de l’empire Trump lui offre une légitimité qu’il revendique comme un atout. Pour lui, la question n’est plus tant de savoir s’il pourrait se lancer, mais plutôt s’il en a réellement le désir — et surtout, s’il souhaite soumettre ses enfants aux tourments médiatiques et judiciaires que lui-même a connus durant la dernière décennie.
C’est précisément cette décennie, marquée par les turbulences autour de son père, qui façonne aujourd’hui sa posture. À la différence de ses aînés, il a gardé une certaine distance, refusant d’être constamment exposé. Une stratégie qui pourrait désormais jouer en sa faveur, au moment où le pays s’interroge sur la prochaine génération de dirigeants. Selon lui, si l’un des membres de la famille devait reprendre le flambeau, il ou elle serait en mesure de le faire sans difficulté majeure.
Un nom qui continue de peser lourd
Le nom Trump reste un levier puissant dans une certaine partie de l’électorat américain, et Eric en est pleinement conscient. En laissant planer la possibilité d’une candidature — que ce soit la sienne ou celle d’un autre membre de la fratrie — il rappelle que la dynastie familiale ne compte pas s’effacer du paysage politique une fois le mandat de Donald Trump arrivé à son terme.




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