Agriculture au Maghreb : gros risque de perte avec la canicule

En début d’année, les perspectives agricoles du Maroc semblaient prometteuses. L’Organisation Mondiale des Agrumes avait anticipé une augmentation significative de la production d’agrumes, visant 2,14 tonnes d’ici à la fin de 2024, ce qui représentait une croissance de 11,97% malgré les défis liés à la sécheresse déjà présents.

Cet optimisme initial contrastait avec la situation de sécheresse structurelle que le pays connaissait déjà. Cependant, l’été 2025 a complètement bouleversé ces prévisions favorables. Les températures extrêmes actuelles remettent en cause toutes les projections sectorielles, transformant l’optimisme en inquiétudes légitimes pour les professionnels de l’agriculture.

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Stress hydrique et thermique : un double défi

Les régions agricoles clés du Maroc subissent actuellement des températures dépassant régulièrement les 46°C. Le Gharb, Béni Mellal, Marrakech et Taroudant enregistrent des pics de chaleur qui perturbent profondément les équilibres écosystémiques. Cette situation exerce une pression énorme sur les ressources en eau déjà fragilisées.

De fait, les agriculteurs doivent investir et trouver une façon d’irriguer les cultures. Mais la situation semble avoir du mal à s’inverser. Pour les experts, nous en sommes actuellement à une phase ou les agrumes ont besoin d’eau pour se développer. Or, les réserves sont très faibles (voire, quasi-nulles). Les agriculteurs se retrouvent donc face à une sorte de dilemme et beaucoup ne savent pas comment agir.

Impact économique et adaptation régionale

Les conséquences économiques de cette canicule sont déjà visibles. Les professionnels estiment une baisse de production d’au moins 10% pour les agrumes, particulièrement vulnérables durant leur phase de croissance. Les fruits développent des brûlures solaires tandis que le stress thermique accentue les chutes. Et la situation pourrait empirer, puisque d’autres produits sont dans le même cas, comme le raisin ou certaines cultures maraîchères. Résultat, c’est tout un pan de l’économie marocaine qui se retrouve en difficulté.

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