Bénin  : L'ODEM appelle à la relecture du Code du numérique 

L’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (ODEM) a lancé un appel vibrant pour la libération totale du journaliste Cosme Hounsa, Directeur de Publication du Quotidien La Boussole. Interpellé par le Centre National d’Investigations Numériques (CNIN) et mis à la disposition de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), M. Hounsa était accusé d’avoir publié des informations jugées diffamatoires via des canaux de communication numérique, dans le cadre du dossier « ADAMBI-AKPONNA« . Ces informations auraient « affecté le plaignant », le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi.

L’ODEM salue la clairvoyance des autorités judiciaires qui ont relaxé Cosme Hounsa, en application de l’article 310 du Code de l’information et de la Communication. Cet article stipule que « La garde à vue et la détention préventive en matière de presse sont interdites sauf en cas de provocation au crime et délits contre la chose publique ». Bien que relaxé, le journaliste est actuellement placé sous convocation.

L’Observatoire se réjouit également du sens de responsabilité de la rédaction du Quotidien « La Boussole » qui, dans une démarche d’apaisement, a présenté ses excuses publiques au plaignant sur les mêmes canaux digitaux. L’ODEM a félicité l’ensemble des groupes organisés des médias et les particuliers ayant œuvré en faveur de la médiation et de la facilitation, afin que les journalistes puissent exercer leur profession sans être inquiétés.

Cependant, l’ODEM rappelle l’urgence d’une relecture du Code du numérique. Selon l’Observatoire, la législation actuelle « laisse encore ouverte une fenêtre de privation de liberté pour les journalistes qui publient en ligne ». Cette situation est perçue comme une « épée de Damoclès qui plane sur la tête des médias et qui mérite d’être rangée définitivement ».

L’Observatoire a saisi cette opportunité pour encourager les pouvoirs publics, les forces de défense et de sécurité, ainsi que les autorités judiciaires, à œuvrer inlassablement pour que la liberté de la presse ne soit « jamais au Bénin… sacrifiée sur l’autel des intérêts égoïstes de quelques magnats de la vie publique ». L’ODEM se positionne comme une solution pour les citoyens cherchant justice, étant le « seul tribunal des pairs qui condamne en cas de non-respect de la déontologie, mais qui protège également contre toute agression et intimidation ».

Enfin, l’ODEM exhorte les professionnels des médias à faire preuve de plus de responsabilité et de professionnalisme pour éviter des situations qui pourraient « mettre en péril la cohésion nationale ». L’Observatoire, dans sa 9ème mandature, réaffirme son attachement à la qualité des contenus médiatiques et au respect des principes éthiques et déontologiques du métier de journaliste, rappelant qu’« il n’y a de liberté que de responsabilité ! ».

7 réflexions au sujet de “Bénin  : L'ODEM appelle à la relecture du Code du numérique ”

  1. Que plus personne ne demande le relecture d’aucune ou la libération des détenus politiques.
    Participez tout simplement à la révolution électorale et dès 2026, il n’y aura plus de détenu politique au Bénin et plus aucune loi liberticide.
    La participation aux élections pour un vote utile dans le cadre de la révolution électorale est la libération du Bénin du joug de la dictature.

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  2. @Ombre
    « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement – Et les mots pour le dire arrivent aisément. » Disait Nicolas Bouleaux-Despréaux.
    Ce n’est donc point du chantage mais l’expression libre d’un politologue sur la dérive autoritaire despotique de celui qui en son temps a ramassé le pouvoir par terre.
    Cherchez l’erreur.

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  3. CNIN ??? Le bras policier de la rupture pour museler non seulement la presse mais aussi les populations et la classe politique y compris de la majorité. Tout le monde a peur dans le pays. Que prépare ces gens-là que nous soutenions depuis plusieurs années maintenant et qui sont devenus un boulet pour la démocratie dans notre pays. On arrête à tout va et on emprisonne également sous des prétextes fallacieux. Prison à ciel ouvert notre pays. Pire que sous le général Pinochet en Chili 🇨🇱 à une certaine époque. Ce moment viendra où les bourreaux d’aujourd’hui prendront la place des victimes d’aujourd’hui. J’en suis persuadé.
    Cherchez l’erreur.

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    • Me Jacques Vergès le pauvre manipulateur….vous n’aurez pas un doublement de votre prime de kpakpato….non non Messieur…votre chantage ne marchera plus….

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    • Me Jacques Vergès
      Je vous laisse à la dispo de votre tabasseur…Aziz le sultan…il va vous sagba comme il faut…..et comme il sait le faire 🥰 🤩 😂….

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