L’image du Maroc comme terre d’accueil des voyageurs ne cesse de se renforcer. Longtemps centré sur l’Europe et les marchés traditionnels, le royaume élargit aujourd’hui son horizon touristique en ciblant une clientèle à fort potentiel : les Chinois. Attirés par la richesse culturelle, l’héritage impérial et les paysages diversifiés du Maroc, de plus en plus de voyageurs venus d’Asie montrent un intérêt croissant pour le pays. Pour répondre à cette tendance, les autorités marocaines ne se contentent plus de campagnes génériques. Elles optent désormais pour des partenariats ciblés, à fort impact.
L’un des leviers les plus significatifs de cette offensive asiatique est l’accord signé récemment entre l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et la compagnie China Eastern Airlines. À travers cette entente, les deux parties entendent mettre en place une série d’initiatives concertées, allant de la communication à la logistique aérienne. L’idée n’est pas seulement de promouvoir la destination, mais de la rendre concrètement accessible. Liaisons aériennes renforcées, contenu éditorial orienté vers les préférences des voyageurs chinois, opérations de relations publiques ciblées : tout est mis en œuvre pour faire du Maroc une escale familière et désirable.
Un objectif ambitieux : cap sur un million de visiteurs
Au-delà des chiffres, c’est une nouvelle manière de penser le tourisme qui se dessine. Le Maroc ne veut plus attendre les visiteurs, il va à leur rencontre. Et dans cette dynamique, le marché chinois occupe une place stratégique. L’objectif affiché par les autorités marocaines est de taille : atteindre un million de visiteurs chinois d’ici 2030. Ce chiffre peut sembler lointain, mais il traduit une volonté claire d’intégrer durablement le Maroc dans les circuits touristiques préférés des classes moyennes chinoises.
Ce positionnement ne repose pas uniquement sur des actions de promotion. Il s’agit aussi de construire une offre adaptée. Les efforts de l’ONMT se doublent donc d’une attention portée aux attentes spécifiques du public visé : guides parlant mandarin, infrastructures accueillantes, contenus culturels contextualisés. Dans cette logique, l’alliance avec China Eastern ne se limite pas à une question de transport ; elle agit comme un trait d’union culturel, une passerelle entre deux univers que l’on cherche à rapprocher.
Ancrer le Maroc dans la cartographie touristique asiatique
La signature de cet accord intervient dans un contexte où plusieurs pays africains redoublent d’efforts pour capter l’attention des touristes chinois. Ce marché, connu pour ses volumes et son dynamisme, représente une manne considérable. Mais là où d’autres proposent des safaris ou des plages exotiques, le Maroc mise sur un récit différent. Celui d’un carrefour de civilisations, d’un patrimoine vivant, et d’un art de vivre raffiné qui séduit par sa singularité.
L’expérience marocaine ne se résume pas à Marrakech ou aux dunes du Sahara. Elle s’étend aux souks de Fès, aux villages berbères de l’Atlas, aux médinas de Chefchaouen. Pour les visiteurs chinois, souvent en quête de diversité culturelle et de destinations « instagrammables », le Maroc offre une mosaïque d’expériences que peu de pays peuvent égaler. Ce potentiel, les autorités touristiques du royaume veulent désormais le rendre visible, lisible et accessible à grande échelle.
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