Maghreb : le FMI annonce une bonne nouvelle pour ce pays

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Les récentes turbulences géopolitiques ont profondément transformé les équilibres énergétiques en Europe. En réponse au boycott du gaz et du pétrole russes par l’Union européenne, suite au conflit ukrainien, les pays européens ont dû diversifier leurs sources d’approvisionnement énergétique.

Cette réorganisation des échanges commerciaux avantage directement l’Algérie, renforçant sa position parmi les principaux exportateurs d’hydrocarbures et la propulsant au rang de dixième producteur mondial de gaz naturel. Cette tendance positive est confirmée par un récent rapport de mission d’une institution financière internationale.

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Le secteur non-pétrolier algérien affiche une croissance remarquable de 4,2 %, illustrant une diversification économique prometteuse. Malgré un léger ralentissement de la croissance globale à 3,6 % en 2024, contre 4,1 % l’année précédente, cette performance s’explique principalement par les restrictions volontaires de production imposées par l’OPEP+.

Des indicateurs macroéconomiques prometteurs

Les fondamentaux économiques du pays montrent une solidité notable, selon l’évaluation du FMI. Les réserves de change s’élèvent à 67,8 milliards de dollars, assurant une couverture des importations pour quatorze mois, ce qui indique une capacité financière solide. Parallèlement, l’inflation est passée de 9,3 % en 2023 à 4 % en 2024.

Cependant, le déficit budgétaire s’est détérioré, atteignant 13,9 % du PIB. Cela s’explique par la baisse des revenus pétroliers et de l’augmentation des dépenses en matière de salaires, mais aussi d’investissement. Cette situation budgétaire inquiète les analystes d’autant qu’elle pourrait bien persister en 2025.

Vers une transformation structurelle durable

Le Fonds Monétaire International salue toutefois les initiatives gouvernementales récemment actées comme la création d’un guichet unique foncier, l’harmonisation des normes d’exportation avec les standards internationaux et le développement du commerce électronique. Ces mesures pourraient participer à renforcer l’investissement privé et la création d’emplois tout en réduisant la dépendance aux hydrocarbures. Le FMI insiste, enfin, en faveur d’une révision de la stratégie fiscale. L’objectif ? Élargir l’assiette d’imposition et réformer le système de subventions.

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