Pendant longtemps, les terres du nord du Sénégal n’ont plus vu surgir la silhouette noble d’un agaa baali, ces éleveurs nomades peulhs qui sillonnent l’Afrique sahélienne avec leurs troupeaux, affrontant la sécheresse, les frontières, et le silence du désert. Dans l’imaginaire collectif, ces hommes appartiennent presque à un autre temps. Pourtant, leur image refait surface aujourd’hui, propulsée par les réseaux sociaux, qui ont offert aux Sénégalais un regard neuf sur cette tradition. D’un coup, des milliers d’internautes ont découvert une figure mythique encore bien vivante, dont la simple présence réveille tout un pan du patrimoine peulh.
Le retour de Demba Hamadi Saada Ba dans son village natal de Mbanane, près de Boynadji, a déclenché un engouement qui dépasse les simples retrouvailles familiales. Après cinq années d’errance pastorale dans les steppes, les regards se tournent vers lui comme on fixe une légende de retour d’un long exil. Sa réapparition ne s’inscrit pas dans la routine d’un éleveur rentrant chez lui, mais dans une forme de célébration collective de l’identité peulh.
Demba, le berger devenu mythe
On ne parle pas ici d’un homme ordinaire. Ceux qui l’ont vu marcher avec ses bœufs savent reconnaître en lui ce mélange rare de grâce, d’endurance et de silence. Demba n’a jamais revendiqué de rôle symbolique, mais la communauté lui en a prêté un. Son troupeau n’est pas seulement une richesse, il est aussi le reflet d’une maîtrise, d’une harmonie avec la nature que peu peuvent revendiquer. Les enfants l’observent avec admiration, comme s’il sortait d’un conte. Les anciens, eux, murmurent des souvenirs, comparant son allure à celle des grands éleveurs d’antan, ceux dont les noms se transmettaient à la veillée.
Ce qui frappe chez Demba, c’est cette élégance naturelle, ce port droit, ce regard tranquille. Il impose sans parler. Et dans une époque où les figures d’autorité se disputent les écrans, son charisme silencieux tranche. Il incarne un idéal d’homme libre, maître de son temps, fidèle à ses bêtes et à son territoire, loin des tumultes modernes. Il est revenu sans tambour ni trompette, mais les villages ont résonné à son passage comme s’il s’agissait d’un chef d’État. L’admiration qu’il suscite n’est pas une mise en scène ; elle émane d’un besoin profond de renouer avec une fierté communautaire.
Une icône inattendue pour une jeunesse en quête de repères
Le phénomène Demba dépasse les frontières de Mbanane. En quelques jours, des vidéos de son retour, des images de ses bœufs, de son sourire timide ont envahi TikTok, Facebook et WhatsApp. Une génération connectée découvre un mode de vie qu’elle croyait révolu. Loin de se moquer ou de minimiser, elle s’approprie cette figure avec fascination. Car dans un monde de plus en plus instable, où les racines se perdent, Demba offre un modèle d’équilibre, de constance, de dignité.
La redécouverte de la figure du agaa baali n’est pas un simple effet de mode : elle réactive une mémoire collective mise en sommeil. À travers Demba, c’est toute une manière d’être peulh qui reprend sa place dans l’espace public, non plus en marge, mais au centre du récit. Son retour agit comme un miroir tendu à une société en questionnement, à la recherche de héros authentiques, ancrés dans la terre, liés aux siens, porteurs de sens.
Le buzz autour de Demba Hamadi Saada Ba n’est donc pas une surprise : il est la preuve qu’une légende n’a pas besoin de discours pour s’imposer. Il suffit d’un pas lent, d’un troupeau magnifique, et d’un homme debout sous le soleil pour que tout un peuple se souvienne.




Voyez les yeux du peureux Aziz….et son beau chapeau…Aziz si tu le mets à vendre…je te propose 2000€ …..eh beh….bravo
Face à ce peulh digne Demba Hamadi Saada Ba , mondialement reconnu, ……Aziz le goailleur ne peut rien dire yafohi…..
Aziz le sultan l’aboyère retiens bien …qu »une légende n’a pas besoin de discours pour s’imposer…Nous les peulhs on n’a rien de commun avec toi….mais on est avec Demba Hamadi B……notre digne Emperreur