Sénégal : Le BAC 2025 (encore) secoué par des fraudes multiples

Photo d'illustration : DR

Le baccalauréat sénégalais 2025, qui a mobilisé plus de 166 000 candidats, n’a pas échappé aux tentatives de fraude. Alors que des milliers de jeunes passaient l’examen dans l’espoir de décrocher leur diplôme, plusieurs incidents liés à la tricherie ont été signalés dans différentes régions du pays, mettant une nouvelle fois en lumière la question de l’intégrité des épreuves.

Fraudes : Des candidats interpellés en pleine épreuve

À Matam, cinq candidats, dont deux jeunes filles, ont été placés en garde à vue après avoir été pris en flagrant délit de fraude. Un événement qui a choqué non seulement les autorités locales, mais aussi les candidats honnêtes qui tentent de réussir dans un système où la pression est de plus en plus forte. L’ampleur de cette affaire est d’autant plus préoccupante qu’elle a impliqué des candidats dans des centres différents à travers le pays, montrant que le phénomène n’est pas isolé.

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Dans la région de Tivaouane Peulh, un cas particulier a défrayé la chronique : une candidate au bac a été interpellée en pleine épreuve pour avoir triché. Ce n’était qu’un parmi d’autres, mais il symbolise bien le défi que rencontrent les autorités sénégalaises dans la lutte contre la fraude scolaire.

Des méthodes de triche de plus en plus sophistiquées

Les méthodes de fraude, elles aussi, semblent se sophistiquer avec le temps. À Mbacké, un militaire en tenue a été pris en flagrant délit de tricherie. Il a été trouvé en possession de supports non autorisés alors qu’il passait le baccalauréat général, un incident qui soulève la question de l’éthique et de la responsabilité, même chez les personnes censées incarner l’ordre.

Au Centre Notre-Dame du Liban à Dakar, c’est une autre candidate, B. Fall, qui a été interpellée pour avoir utilisé son téléphone portable durant l’épreuve de philosophie. Elle a tenté de rechercher des réponses sur Internet pour résoudre sa dissertation. Ce type de fraude met en évidence la difficulté pour les surveillants de maîtriser l’utilisation des technologies modernes et de garantir une équité entre les candidats.

Il est urgent de repenser non seulement les dispositifs de contrôle et de surveillance, mais aussi les valeurs qui entourent la réussite scolaire. La fraude, en effet, ne fait pas qu’entacher les résultats de quelques individus, elle nuit à l’ensemble de la société en entamant la confiance dans le système. La question est maintenant de savoir quelle direction le pays choisira pour enrayer ce phénomène qui, à chaque édition, semble se réinstaller de plus belle.

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