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Sénégal : Rationalisation, plusieurs agences dans le viseur de l’État

Le gouvernement sénégalais poursuit son objectif de réduire le train de vie de l’État et d’optimiser l’utilisation des ressources publiques. Cette volonté s’est concrétisée avec les annonces faites par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait, dès février 2025, exprimé la nécessité de réorganiser les agences d’exécution et de simplifier les structures administratives. Cependant, alors que l’échéance de fin juin 2025 pour la mise en œuvre de ces réformes est déjà passée, le projet fait face à des critiques, notamment en raison de son retard et de la lenteur des réformes promises.

Un réajustement des agences d’exécution : une réforme en attente

Lors du conseil des ministres du 3 juillet 2025, le président de la République a réitéré la nécessité de réorganiser les mécanismes de financement publics pour en améliorer l’efficacité. Une attention particulière a été portée aux agences comme le FONSIS, la CDC, la BNDE, et la DER/FJ, dont les missions se chevauchent parfois, engendrant des coûts excessifs. Le gouvernement avait promis de regrouper ces structures et de supprimer celles dont les missions pouvaient être reprises par d’autres administrations centrales.

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Le Premier ministre, Ousmane Sonko, avait fixé une date limite pour ces réformes : fin juin 2025. Cette échéance, maintenant dépassée, devait permettre d’éliminer la redondance des structures publiques et de rationaliser les dépenses. Le gouvernement n’a pas encore appliqué les changements attendus, ce qui a suscité une vague de critiques de la part des opposants et de la société civile.

Un enjeu crucial pour l’économie sénégalaise

Malgré ces critiques, l’objectif de rationalisation demeure une priorité pour le gouvernement. En simplifiant l’administration publique, le pays espère libérer des ressources financières qui pourront être allouées à des projets de développement plus stratégiques. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de réorienter l’économie sénégalaise vers une plus grande autonomie, en favorisant une gestion plus rigoureuse des fonds publics et une réduction de la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs.

Les réformes touchent non seulement les agences d’exécution, mais également d’autres institutions publiques. La réorganisation s’accompagne d’une réflexion sur la consolidation des moyens financiers nationaux pour renforcer la croissance interne, et limiter la fragmentation des investissements publics. Toutefois, la question de la mise en œuvre effective des réformes reste en suspens, et il incombe désormais au gouvernement de démontrer sa capacité à mener cette transition avec succès, malgré les critiques.

Si ces réformes aboutissent à la consolidation d’une gestion publique plus efficace, elles pourraient renforcer la crédibilité du gouvernement et offrir de nouvelles perspectives économiques pour le Sénégal. Mais le chemin reste semé d’embûches, et l’issue dépendra largement de l’agilité du gouvernement à répondre aux attentes des Sénégalais et à garantir des résultats tangibles dans les mois à venir.

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