À moins de trois semaines du choc très attendu entre Siteu et Balla Gaye 2, le combat du 20 juillet est désormais dans la tourmente. En cause, une suspension de deux ans infligée à Siteu par l’Organisation régionale antidopage Afrique (ORADA), après son refus de se soumettre à un contrôle lors d’un regroupement en novembre 2024. Si la sanction est aujourd’hui juridiquement actée, la frustration monte dans les rangs des supporters comme chez les acteurs de l’arène. Balla Gaye 2, via ses canaux personnels, a rapidement réagi pour réclamer la levée de la suspension. Il estime que l’affiche est trop importante pour être sacrifiée sur un incident administratif, et exhorte les instances à faire preuve de souplesse, voire de courage réglementaire.
Le CNG à la manœuvre pour préserver le combat
Conscient de l’impact économique, médiatique et symbolique de ce combat, le Comité National de Gestion (CNG) de la lutte ne veut pas baisser les bras. Son président, Malick Ngom, l’a confirmé lors d’un point presse tenu à l’Arène nationale : des démarches juridiques vont être initiées pour tenter de contourner, ou au moins assouplir, la sanction infligée à Siteu. Selon lui, la décision émane exclusivement de l’ONADS, une structure autonome avec laquelle le CNG ne traite pas directement en matière de contrôle. Il précise que Siteu n’a pas été contrôlé positif, mais s’est vu sanctionné pour avoir refusé le test, ce qui, aux yeux des textes en vigueur, équivaut à une infraction. Le CNG plaide pour une lecture plus nuancée de la situation, et entend mobiliser ses avocats pour rouvrir le dossier, même si le délai légal d’appel est déjà expiré.
Entre rigueur sportive et logique spectacle
L’affaire soulève une tension croissante entre l’exigence de conformité aux normes antidopage internationales et les enjeux commerciaux de la lutte sénégalaise, discipline où chaque combat majeur mobilise des dizaines de millions de francs, des centaines d’emplois indirects et des milliers de supporters. Le cas Siteu pose une question délicate : jusqu’où peut-on aller pour préserver l’équilibre d’un événement, sans affaiblir les règles censées encadrer le sport de manière éthique ?
Si le CNG réussit à obtenir une mesure de clémence ou une suspension temporaire de la sanction, cela marquerait un précédent inédit. À défaut, la saison estivale de lutte pourrait perdre l’un de ses plus gros duels, avec un impact direct sur la crédibilité du sport et sur l’image des acteurs en scène.
Laisser un commentaire