Dans la commune de Toffo, la vie politique est marquée par une profonde crise qui oppose des conseillers communaux à la maire, Bibiane Soglo Adamazé. Une demande de vote de défiance a été adressée au préfet de l’Atlantique par plusieurs élus, signalant une guerre fratricide au sein de la mouvance présidentielle, qui risque de livrer l’électorat à l’opposition.
Les signataires de la demande de vote de défiance reprochent à la maire, élue sous la bannière du Bloc républicain (BR), une « gestion solitaire » et un « manque de transparence ». Selon eux, Bibiane Soglo Adamazé aurait pris des décisions en violation du décret n°2022-321 du 1er juin 2022, qui encadre les règlements intérieurs des conseils communaux. Gérald Kouhitodé, l’un des conseillers dissidents, a notamment cité l’exemple de la réactualisation de la commission permanente du conseil communal sans l’aval de l’instance. Il dénonce des actions qui, selon lui, ne contribuent pas au développement de la commune et créent un « vide juridique » avec un risque financier. Les conseillers accusateurs, qui ont récemment démissionné du Br pour rejoindre l’Union progressiste le renouveau (UPR), demandent le départ de la maire pour « tourner la page » et instaurer un changement à la tête de la commune.
La maire se défend et accuse son propre camp
De son côté, Bibiane Soglo Adamazé balaie les accusations d’un revers de main, et assure que « tout roule dans la mairie ». Elle justifie sa gestion en invoquant les réformes du Président Patrice Talon, qui ont profondément modifié le rôle du maire. Elle explique que les mairies sont désormais dotées de secrétaires exécutifs qui gèrent les affaires techniques, laissant aux maires un rôle plus politique et administratif. La maire affirme qu’elle ne fait qu’appliquer les décisions d’une commission de supervision et que le renouvellement de certaines commissions permanentes est le résultat de directives de son parti, le Bloc républicain.
Bibiane Soglo Adamazé révèle que cette demande de défiance est le fait de conseillers de son parti qui ont démissionné et perdu la confiance de leur formation politique. Elle confie que ce n’est pas la première tentative pour la destituer, mentionnant une tentative similaire en 2021. Cette guerre de positionnement au sein de la majorité est un signe des tensions internes qui minent la mouvance présidentielle.
Une guerre fratricide qui risque de profiter à l’opposition
La situation à Toffo est un exemple des tensions persistantes au sein des deux partis majeurs de la majorité présidentielle, l’UPR et le BR. Bien que les deux formations sont censées œuvrer ensemble pour le projet de société du Président Talon, les conflits internes et les luttes de pouvoir locales peuvent affaiblir leur crédibilité et leur unité.
Ce conflit met en lumière les fragilités du système partisan béninois et le risque de voir les divisions internes de la mouvance présidentielle livrer le terrain à l’opposition. Alors que les élections approchent, ces luttes intestines pourraient démobiliser l’électorat de la majorité et offrir une opportunité aux partis d’opposition de progresser sur le terrain. (👉 Suivez toute l’actualité béninoise sur notre compte TikTok : @lanouvelletribunebenin ;🔥 « Restez branché à l’actu béninoise sur notre chaîne WhatsApp officielle ! » en cliquant ici : La Nouvelle Tribune sur WhatsApp)




A la veille des élections générales ; des crèves la faim se battent pour des positionnement en se marchant sur les pieds. Une belle pagaille. Que le préfet dégage tout ce monde et mette la mairie de ce village sous administration jusqu’aux élections et on quitte ici.
Ce que je crois.
Cherchez l’erreur
Qu’est ce qu’on à foutre de la mairie de ce village qu’est Toffo et de ses conseillers communaux ??? Vraiment !!! Un non événement pour la majorité présidentielle. C’est une chimère.
Cherchez l’erreur