Sénégal : La Cour Suprême s'invite à l'élection du maire de Dakar

L’ordonnance rendue le 22 août par la Cour suprême a suscité des interrogations sur le déroulement du scrutin prévu le 25 août. Selon l’expert en décentralisation Bertrand Baldé, invité sur les ondes de Sud FM, le processus électoral ne connaît pas de suspension immédiate et pourra se tenir comme prévu.

Une clarification sur la portée de l’ordonnance

La Cour suprême du Sénégal avait autorisé la signification d’une requête visant à contester la décision du Préfet de Dakar déclarant la démission d’un conseiller municipal. Cette ordonnance, fixant l’affaire à l’audience du 25 août à 9h, avait été interprétée par certains comme un gel automatique du scrutin.

Or, l’expert en décentralisation Bertrand Baldé précise que « l’ordonnance ne suspend pas le processus électoral ». Autrement dit, le conseil municipal peut procéder à l’élection d’un nouveau maire ce lundi, en attendant que la juridiction tranche sur le fond.

Des implications politiques majeures

Le recours avait été déposé par le mouvement Sénégal Bi Ñu Bokk, conduit par Barthélémy Dias, ancien maire de Dakar. Si la Cour suprême lui donnait raison lors de l’audience, il recouvrerait automatiquement son mandat, même si entre-temps un autre édile a été élu par le conseil municipal.

Ce scénario ouvre une incertitude politique pour la capitale, qui reste au centre de rivalités locales et nationales. L’affaire illustre la complexité juridique des procédures liées à la décentralisation et à la gouvernance municipale.

Le scrutin du 25 août devrait donc avoir lieu, mais son issue pourrait être reconfigurée en fonction de la décision judiciaire à venir.

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