Le monument de la « Cité historique de Ouidah », qui se dressait depuis près de deux décennies au carrefour Vassého, n’existe plus. Érigée en 2006 à l’initiative de l’amicale Vivre à Ouidah, après six années de travaux, l’édifice a été démoli dans le cadre du vaste programme de réaménagement urbain lancé par le gouvernement.
La structure, composée d’une arche portée par quatre piliers décorés de pythons sculptés, offrait un condensé du patrimoine local. Elle représentait notamment la Basilique de l’Immaculée Conception, le Temple des pythons, la Forêt sacrée de Kpassè et la Porte du non-Retour, autant de repères identitaires et culturels de la cité. Aujourd’hui, à l’entrée de la ville, il ne subsiste qu’un champ de gravats en attendant une nouvelle construction.
Selon les autorités, cette démolition s’inscrit dans un projet de refonte mémorielle visant à traiter avec plus de profondeur et de rigueur l’histoire de la traite négrière. À l’emplacement de l’ancien monument, une œuvre architecturale jugée plus significative devrait voir le jour, avec l’ambition d’honorer davantage la mémoire des peuples victimes de l’esclavage tout en valorisant le potentiel touristique de la ville.
Depuis 2021, l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme (ANPT) pilote un programme global de reconstruction et de requalification de la cité historique de Ouidah. Ce chantier inclut la restauration des forts, la mise en place d’un parcours mémoriel, la réhabilitation des circuits historiques et le développement d’infrastructures d’accueil : espaces de loisirs, promenade, signalétique et village artisanal.
À travers cette initiative, le gouvernement du président Patrice Talon ambitionne de faire de Ouidah une référence continentale du tourisme mémoriel. L’objectif affiché est double : consolider l’attractivité culturelle et touristique de la ville et préserver, dans le même temps, la mémoire de la traite négrière et de ses victimes.



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