La Russie fustige la « politique suicidaire » du Japon face à l'alliance Moscou - Pékin

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a mis en garde Tokyo contre ce qu’il qualifie de « politique suicidaire » en renforçant ses liens militaires avec l’OTAN. Cette déclaration intervient alors que Vladimir Poutine est attendu à Pékin pour un défilé militaire, marquant un nouvel épisode dans la consolidation du partenariat stratégique entre la Russie et la Chine. Au cœur des tensions, la militarisation japonaise et le vieux différend territorial sur les îles Kouriles nourrissent un climat d’escalade en Asie-Pacifique.

Moscou et Pékin affichent leur unité

La déclaration de Nikolaï Patrouchev, publiée dans l’hebdomadaire russe Argumenty i Fakty et relayée par plusieurs agences internationales, survient au moment où le président Vladimir Poutine effectue un déplacement en Chine. À Pékin, il doit assister à un important défilé militaire, symbole du rapprochement russo-chinois face aux pressions occidentales. Ce geste s’inscrit dans une dynamique où Moscou et Pékin multiplient les initiatives communes, tant sur le plan militaire qu’économique, renforçant ainsi leur statut de partenaires stratégiques.

Patrouchev reproche au Japon d’avoir adopté une politique de militarisation jugée dangereuse, notamment par ses coopérations accrues avec l’OTAN. Selon lui, Tokyo pourrait aller jusqu’à engager ses forces navales dans des opérations aux côtés de l’alliance atlantique, un scénario perçu par Moscou comme une menace directe. « Les élites japonaises poursuivent une politique suicidaire de militarisation contre la Russie et la Chine », a-t-il averti. Ces propos visent à souligner les risques d’un affrontement accru dans une région où l’équilibre des forces reste fragile.

Tokyo visé par les critiques de Moscou

Pour Moscou, la posture japonaise traduit un alignement trop marqué sur les positions occidentales. Depuis plusieurs années, Tokyo a multiplié les coopérations militaires avec les États-Unis et renforcé ses capacités de défense nationale, invoquant la nécessité de protéger son territoire face à des menaces régionales, qu’il s’agisse de la Corée du Nord, de la Chine ou de la Russie. Cette évolution inquiète le Kremlin, qui y voit une stratégie d’endiguement orchestrée en Asie-Pacifique.

Les tensions ne se limitent pas au terrain militaire. Elles touchent aussi la diplomatie et l’économie. Le Japon, aligné sur les sanctions occidentales, a restreint ses échanges commerciaux avec la Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Cette décision a contribué à éloigner davantage les deux pays, accentuant la méfiance réciproque. En parallèle, Tokyo renforce sa coopération avec les pays du G7, ce que Moscou considère comme une manœuvre hostile.

2 réflexions au sujet de “La Russie fustige la « politique suicidaire » du Japon face à l'alliance Moscou - Pékin”

  1. Le Japon pèpite devant la russie et de la chine . Qu’il se mefie en souvenant de hiroshima et nagazaski

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