La Cour internationale de justice (CIJ) est dans l’impossibilité d’aller de l’avant sur le dossier opposant le Mali à l’Algérie au sujet du drone détruit près de la frontière. Le Mali a déposé sa requête le 16 septembre 2025, mais l’Algérie refuse d’accepter la compétence de la Cour. Cette situation entraîne un blocage procédural que Bamako juge injuste. Le différend dépasse l’affaire d’un appareil : il engage la souveraineté territoriale et les principes du droit international. L’issue pourrait conditionner la coopération régionale.
Origine du conflit aérien et enjeux frontaliers
Fin mars 2025, un drone malien a été abattu dans la zone de Tinzaouaten, à la frontière entre le Mali et l’Algérie. Selon le Mali, l’appareil menait une mission de surveillance contre des groupes armés opérant dans la région Nord. Le pays affirme que l’abattage s’est produit en territoire malien, sans avertissement. L’Algérie, pour sa part, revendique que le drone a franchi sa frontière et qu’un acte de défense était justifié.
Les relations entre Bamako et Alger étaient déjà tendues. Le Mali a remis en cause l’Accord d’Alger de 2015, un texte destiné à stabiliser le nord du pays après des années de crise. Cette remise en question a jeté les bases d’un climat de défiance. Le litige aérien a alors cristallisé les frustrations antérieures et poussé le Mali vers la CIJ pour tenter d’obtenir un arbitrage impartial.
Ce rappel montre que l’affaire ne se limite pas à une dispute technique : il s’agit d’un affrontement sur la façon de traiter les incursions aériennes, la souveraineté et la responsabilité des États dans des zones de frontière instables.
Le blocage judiciaire et ses implications
La CIJ a publié un communiqué le 19 septembre 2025 précisant que « aucune mesure ne sera prise dans la procédure tant que l’Algérie n’aura pas consenti à la compétence de la Cour ». Ce texte confirme que la requête déposée par le Mali ne pourra pas être instruite tant qu’un accord formel n’est pas obtenu. Cela repose sur un principe fondamental du droit international : l’acceptation préalable de la compétence de la Cour est nécessaire pour qu’elle puisse examiner un différend entre États.
Bamako accuse l’Algérie de chercher à échapper à tout arbitrage, et qualifie ce refus de « déni de justice ». Le gouvernement malien espère qu’une pression diplomatique ou un appui international poussera Alger à revenir sur sa position. Des sources suggèrent qu’une médiation d’États ou organisations régionales pourrait offrir une solution négociée sans passer uniquement par la voie judiciaire.
Cette situation interroge l’efficacité du droit international lorsque l’un des États rejette d’emblée la juridiction. Elle souligne aussi le rôle central des décisions souveraines dans le fonctionnement des institutions internationales. Enfin, elle démontre combien un incident ponctuel peut dégénérer en défi diplomatique majeur dans une zone où l’autorité de l’État est fragile. Tant que l’Algérie ne reconnaîtra pas la compétence de la CIJ, la procédure restera gelée et le différend entre les deux pays demeurera sans issue judiciaire.




AES vous allez regretter votre sortie de la CPI…..et finalement vous atterirai dans les cellules dédiées (celle de Gbagbo, de Blé Goudé, de Me Jacques Vèrgès et du Liberien Charles Taylor get 50 years in jail)