Crash d'Air India: le seul survivant sort du silence

Le seul passager rescapé du crash d’un Boeing 787 d’Air India à Ahmedabad (Inde), survenu le 12 juin 2025, s’est exprimé pour la première fois depuis la tragédie. Installé au Royaume-Uni depuis près de vingt ans, Vishwash Kumar Ramesh, 39 ans, évoque des séquelles physiques et psychologiques lourdes. Son frère figure parmi les 279 victimes, dont 19 au sol. L’impact durable sur sa vie personnelle et familiale domine son témoignage.

Le Britannique d’origine indienne raconte que son existence a basculé depuis l’accident. Outre le traumatisme émotionnel, il souffre encore de douleurs à la jambe, au genou, à l’épaule et au dos, qui l’empêchent de reprendre le travail ou de conduire. Les journées sont marquées par l’épuisement et une difficulté à retrouver des repères familiers. Les nuits sont très courtes, le sommeil souvent interrompu, et son entourage tente de lui apporter un soutien discret mais constant. Parler n’est plus naturel pour lui, et les discussions avec ses proches se sont raréfiées, laissant place à un repli sur soi prolongé.

Le poids du traumatisme et de la perte

Assis au siège 11A lors du vol, Vishwash Kumar Ramesh confie avoir perdu goût aux interactions sociales. L’unique citation qu’il a acceptée traduit l’ampleur de son état d’esprit : « Je suis constamment hanté ». Sa famille est profondément touchée, notamment en raison de la disparition de son frère, Ajay, 35 ans. Présenté comme un repère essentiel, ce dernier l’avait soutenu au cours des dernières années, renforçant d’autant plus le vide laissé par son absence.

Le survivant fait face à un syndrome post-traumatique sévère. Les images du drame reviennent régulièrement, créant un cycle d’insomnies et d’angoisses. Il dit dormir rarement plus de trois ou quatre heures par nuit, incapable de s’extraire mentalement des événements. Son témoignage diffusé par des médias du Royaume-Uni a suscité beaucoup d’intérêt car il s’agit de sa première prise de parole publique depuis la catastrophe. Ces interventions sont restées brèves, montrant un homme visiblement marqué.

Le 12 juin 2025, le vol devait relier Ahmedabad à Londres. Quelques dizaines de secondes après le décollage, l’appareil avait perdu de l’altitude avant de heurter plusieurs bâtiments, causant un incendie et la mort de 279 personnes, dont 19 au sol. Les premiers enregistrements montrés dans la presse internationale montraient Vishwash Kumar Ramesh quittant les débris en état de choc, presque indemne physiquement. Les autorités indiennes avaient ouvert une enquête technique, épaulées par des experts étrangers, pour établir les causes de l’accident. Les premiers éléments relayés par les enquêteurs faisaient état d’une perte de puissance des moteurs consécutive à un changement d’alimentation carburant.

Une reconstruction lente et fragile

Depuis l’accident, Vishwash Kumar Ramesh tente de se reconstruire. Son témoignage illustre les conséquences durables d’une catastrophe aérienne sur les proches des victimes mais aussi sur les survivants. Il explique qu’il n’a pas retrouvé la force de mener une vie sociale, préférant s’isoler afin d’éviter de raviver les souvenirs du drame. Sa famille, établie au Royaume-Uni, reste présente pour l’accompagner dans ce parcours difficile.

Des spécialistes interviewés par les médias britanniques soulignent que la reconstruction psychologique d’une personne seule rescapée d’un événement collectif peut s’étaler sur de longues années. Le sentiment d’isolement, renforcé par la perte d’un proche direct, complique encore davantage le rétablissement. Pour le survivant, retrouver un équilibre paraît encore lointain tant le choc demeure vif.

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