Révision constitutionnelle au Bénin : Aké Natondé défend une réforme « conforme et nécessaire »

Le député Aké Natondé, président du groupe parlementaire UPR et co-auteur de la récente révision constitutionnelle, a de nouveau justifié le contenu et l’opportunité de la réforme adoptée par l’Assemblée nationale. Dans une intervention sur Esae Tv, il a défendu la légalité de la procédure, la pertinence des choix nouveaux et la non-violation du protocole additionnel de la CEDEAO.

L’un des points les plus débattus sur la scène politique porte sur la compatibilité de la réforme avec les engagements régionaux du Bénin. Sur ce volet, Aké Natondé se veut catégorique : la modification opérée « ne touche pas au Code électoral », mais exclusivement à la Constitution, considérée comme la loi suprême.

Le député rappelle que le protocole additionnel de la CEDEAO encadre strictement les révisions des règles électorales, notamment celles intervenant immédiatement avant une élection. Or, souligne-t-il, aucune disposition électorale n’a été modifiée. L’Assemblée nationale, en agissant sur la Constitution, n’aurait donc enfreint ni l’esprit ni la lettre du protocole.

Une procédure parlementaire « normale et souveraine »

L’élu insiste également sur le processus d’élaboration de la loi. Le texte voté n’est pas la version initialement déposée, ce qui est pour lui la preuve d’un travail parlementaire réel, fondé sur l’examen en commission, les amendements et les arbitrages successifs.

Le Parlement est souverain, aucun texte n’est voté in extenso, a laissé entendre l’élu, évoquant un fonctionnement ordinaire du législateur. Il précise par ailleurs que les principes fondamentaux du régime politique n’ont pas été altérés, notamment la limitation à deux mandats présidentiels, toujours en vigueur.

Mandat de sept ans : stabilité et visibilité économique

L’allongement du mandat présidentiel de cinq à sept ans constitue l’une des évolutions majeures de la réforme. Pour l’He Aké Natondé, cette modification répond à un impératif de stabilité institutionnelle et économique. Selon lui, une période de sept ans offre :

  • une meilleure lisibilité de l’action publique,
  • un cadre rassurant pour les investisseurs,
  • et une réduction des cycles électoraux rapprochés qui freinent les réformes.

Il estime que le moment est idéal pour engager une telle transformation, puisque le chef de l’État sortant n’est pas candidat et que nul ne connaît encore l’identité de son successeur.

La création du Sénat pour renforcer l’apaisement politique

Autre volet notable : l’institutionnalisation d’un Sénat. Pour le député, cette chambre haute n’est pas une duplication inutile mais un organe dédié à la stabilité, à l’expertise et à l’apaisement. Le Sénat accueillera notamment des anciens chefs d’État, anciens présidents d’institutions et autres personnalités publiques capables de jouer un rôle de régulation. Leur intervention, jusqu’ici informelle, sera désormais encadrée.

L’institution pourra également prononcer certaines sanctions politiques — notamment le retrait de droits civiques — envers les acteurs qui mettent en péril la stabilité nationale. Mais Aké Natondé précise qu’il ne s’agit ni de décisions pénales ni d’emprisonnement, le Sénat n’ayant pas vocation à se substituer aux tribunaux.

Parrainage présidentiel : éviter les crises artificielles

Le député défend aussi la mesure qui dispense le président en exercice de rechercher un parrainage nouveau lorsqu’il sollicite un second mandat. L’objectif, explique-t-il, est d’éviter que des tensions internes ou des calculs politiques ne paralysent artificiellement la continuité républicaine.

La réforme introduit enfin une « trêve politique », destinée à encadrer les campagnes précoces. Le député assure qu’il ne s’agit en aucun cas de restreindre le débat public : les partis restent libres de critiquer et de proposer. Ce qui est visé, dit-il, c’est l’hyper-politisation permanente qui perturbe le climat économique et la conduite des réformes.

4 réflexions au sujet de “Révision constitutionnelle au Bénin : Aké Natondé défend une réforme « conforme et nécessaire »”

  1. hummm…… je comprends quand on dit qu’il y a les un et les autres… jouissant des faveurs du peuple peuvent transformer le mensonge en vérité et nous faire croire ce que eux même ne crois pas.lorsque a chaque fois on force qu’on nous faire croire la vérité et que c’est des balivernes, des mensonges et malgré tout qu’on est silencieux sans broncher, et a chaque fois on revient pour les même attitude….je me demande finalement qui de celui qui prend pour bête l’autre et de celui quon prend pour naïve et de bête est vraiment l’ignorant..c’est dommage…Dieu brise tjrs les ennemi du peuple…

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  2. Mr. Aké Natondé
    Vous citez conformité et nécessité pour défendre la résolution votée pour la création du Sénat. Mr vos arguments sont superflus et laissent une image hypocrite.

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  3. Mr AKE NATONDE, j’ai honte de vous pour des raisons que je préfère taire ici.

    Sénat sans légitimité n’en est pas un. Le Bénin jusqu’à preuve du contraire est une République, et le seul souverain c’est le peuple.

    Mieux, l’article 3 de la constitution dit expressément ceci: » (…) aucune fraction du peuple, aucune communauté aucune corporation, aucun parti ou association politique, aucune organisation syndicale ni aucun individus ne peut s’en attribuer l’exercice. »

    Comment des personnes sans légitimité peuvent parler au nom du peuple souverain???? Vous êtes constitutionnaliste????

    L’article 54 dit ceci, » (…) le Président de la République, détermine; et conduit la politique de la nation; il exerce le pouvoir réglementaire »

    Alors, quelle expertise le Sénat peut disposer et le Président de la République ne pourra pas trouver dans l’administration, son gouvernement ou bien faisant recours à des cabinets privés si le sujet est vraiment pointu????

    Arrêtez de vouloir tromper le monde, on connait les intentions cachées dans la création de votre Sénat qui n’en ait pas un, plutôt un organe de surveillance des intérêts du dictateur en fin de mandat, qui ne veut pas laisser le contrôle.

    Vous faites honte à la réputation de notre pays le Bénin, en voulant toujours servir les intérêts du dictateur plutôt que les intérêts du peuple.

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    • Sonagnon, , j’ai TRES honte de vous pour des raisons que je préfère NE PAS taire ici:
      tu as détourné….

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