Djogbénou chez Houngbédji : Pour le compte du parti ou pour le potentiel candidat ?

La récente visite du président de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), Joseph Djogbénou, chez Me Adrien Houngbédji, président-fondateur de l’ancien Parti du Renouveau Démocratique (PRD), continue d’alimenter les spéculations sur la scène politique béninoise. Au-delà de l’acte de courtoisie, cette rencontre, survenue dans un contexte de positionnement en vue de la présidentielle de 2026, interroge les véritables motivations de Joseph Djogbénou. S’agit-il de consolider l’unité de l’UPR ou de paver la voie à ses propres ambitions présidentielles que le Pr Joseph Djogbénou s’est rendu chez Me Adrien Houngbédji? La question se pose avec acuité d’autant plus d’après les rumeurs, Djogbénou ne serait pas le choix privilégié du président Patrice Talon pour le dauphinat. En tout cas, la rencontre, relayée par la presse béninoise le 27 mai 2025, a été perçue comme un geste fort. Me Houngbédji, figure historique de la politique béninoise, et son ancien parti, le Prd, ont fusionné avec l’Union Progressiste (Up) pour former l’Upr, l’une des deux principales formations de la majorité présidentielle. Joseph Djogbénou, ancien président de la Cour constitutionnelle et personnalité clé du régime actuel, se trouve à la tête de cette puissante machine politique.

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Bénin: malaise chez Les Démocrates

Alors que les élections générales prévues en 2026 sont dans toutes les têtes, le parti de l’opposition Les Démocrates traverse en ce moment même, sa pire crise de confiance. En cause, l’un des membres influents du parti, Nourou-Dine Saka Saley, qui semble ramer à contre courant. Chez Les Démocrates, le linge sale ne se lave pas toujours en famille. Il se nettoie plutôt dans les médias et sur les réseaux sociaux. C’est en tout cas l’option choisie par l’un des membres les plus influents de ce parti de l’opposition politique béninoise en l’occurrence Nourou-Dine Saka Saley. Depuis un certain temps, ce juriste et figure atypique de la politique béninoise, affiche ouvertement et invariablement, des positions assumées mais, qui sont en totale contradiction et diamétralement opposées aux directives, aux choix et orientations politiques des autres membres de sa famille politique. Il s’est donné une certaine liberté de ton, d’expression et de langage qui ne plaît pas à tout le monde et fait grincer les dents de certains responsables du parti. Nourou-Dine Saka Saley, celui que ses proches considèrent comme une forte tête, ne se laisse pas en effet, marcher sur les pieds. D’ailleurs lui même se définit comme quelqu’un qui n’est pas un suiveur, un béni Oui-Oui. C’est pourquoi, sans que l’on ne sache véritablement les raisons de ce revirement à 180 degré, sa nouvelle posture et ces récentes prises de position, dérangent et agacent même les autres lieutenants du parti Les Démocrates. Personne n’a encore réussi à savoir ses intentions, ses motivations et ses objectifs. Peut-être veut-il secouer le cocotier à l’orée des élections municipales, législatives et présidentielle de 2026 où la problématique des positionnements se pose avec acuité? Peut-être cherche-t-il à affirmer son indépendance vis-à-vis du parti et son président Boni Yayi? Ou peut-être veut-il créer un autre courant au sein du parti ? Toujours est-il que cet acteur politique ne manque plus aucune occasion pour tancer ouvertement son propre parti politique .« Il se prépare une exclusion, mais avec la bénédiction participative de l’opposition », avait-il déclaré récemment sur son mur. Dans une intervention plus tôt, il avait déjà suggéré une démission collective des 28 députés de son parti Les Démocrates afin de créer un précédent et provoquer des élections partielles dans leurs circonscriptions conformément à l’article 150 l, du code électoral qui stipule que si plus d’un cinquième des députés (soit au moins 22 sur les 109) démissionnent, des élections doivent être réorganisées dans les circonscriptions concernées. Il a en outre dénoncé son propre parti, qui pratiquerait une « opposition systématique, peu audible dans les débats parlementaires» et en manque «d’initiatives politiques marquantes ».

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Bénin: Quel bilan pour le leasing ?

En 2017, le gouvernement béninois, sous la houlette du président Patrice Talon, a initié une réforme majeure de la gestion du parc automobile de l’État en adoptant le leasing (location à longue durée) comme mode d’acquisition des véhicules administratifs.Cette décision visait à rationaliser les dépenses publiques et à lutter contre les dérives observées dans la gestion des biens de l’État. Sept ans plus tard, il est pertinent d’évaluer les résultats de cette politique. Avant 2017, la gestion du parc automobile de l’État était caractérisée par des dépenses exorbitantes et une utilisation inefficace des ressources. Entre 2014 et 2016, l’acquisition des véhicules, leur entretien et l’achat de carburant ont coûté respectivement de gros montants à l’État. Face à cette situation, le gouvernement a opté pour le leasing, permettant à l’administration de disposer de véhicules neufs, entretenus aux frais du fournisseur, tout en bénéficiant de la garantie du constructeur pendant la durée du contrat. Cette formule devait induire une réduction substantielle des charges de fonctionnement de l’État. Mais qu’en est-il à l’arrivée ? Difficile pour le moment de répondre à cette question.

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Bénin: Nourou Dine Sacca Saley dénonce des réformes politiques "assommoirs et abattoirs"

Le paysage politique béninois est secoué par les profondes interrogations soulevées par Nourou Dine Saka Saley. À travers une publication sur les réseaux sociaux, ce dernier a lancé un pavé dans la marre, qualifiant les récentes réformes politiques de « réformes assommoirs et abattoirs ». Une critique virulente qui résonne avec une partie de l’opinion publique, préoccupée par la santé de la démocratie béninoise et l’avenir de sa jeunesse engagée. La charge de Saka Saley s’articule autour d’une série de questions rhétoriques, qui mettent en lumière les paradoxes potentielles du système actuel. Il commence par s’interroger sur la personnification et l’individualisation croissante des partis politiques. « Est-ce que les partis ne sont pas plus dangereusement personnifiés et individualisés que par le passé», se demande-t-il, faisant écho à une perception partagée selon laquelle, la désignation des candidats et les décisions majeures seraient l’apanage d’une ou de quelques personnes influentes, vidant ainsi les structures partisanes de leur essence démocratique interne.

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La Fcbe de Paul Hounkpé en 2026: Exister ou disparaître

Le parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) de Paul Hounkpé autrefois chef de file de l’opposition béninoise, semble aujourd’hui au bord du précipice. Minée par des luttes intestines, des défections, il traverse une crise profonde qui pourrait bien sonner le glas de son influence sur l’échiquier politique national. Les signes avant-coureurs d’une implosion sont nombreux, et les échéances électorales de 2026, loin d’être une opportunité, apparaissent comme une menace existentielle pour une formation déjà très affaiblie. Les dissensions internes, longtemps étouffées, ont éclaté au grand jour ces derniers temps. Des figures historiques du parti, ont claqué la porte, emportant avec elles une partie de la base militante. Les ambitions personnelles, les luttes de pouvoir et les divergences stratégiques ont créé un climat de suspicion et de division qui paralyse le fonctionnement du parti et compromet sa capacité à se présenter comme une alternative crédible au pouvoir en place. Le dernier évènement en date est la démission ou suspension de l’ancien ministre Alain Adihou et toute la polémique qui s’en est suivie. Paul Hounkpè, malgré son expérience politique, peine à rassembler les différentes sensibilités au sein de la Fcbe et à impulser une nouvelle dynamique. Son discours, souvent perçu dans l’opinion comme ambigu et manquant de fermeté, ne parvient pas à mobiliser les troupes ni à convaincre l’opinion publique. L’absence d’une vision claire pour l’avenir du Bénin et le manque de cohésion au sein de ce parti contribuent à son essoufflement et à la perte de confiance des Béninois. Les résultats aux dernières élections témoignent de cette érosion. Le parti n’a pas su s’adapter aux nouvelles réalités politiques, ni renouveler son message pour séduire une population de plus en plus jeune et exigeante. Son incapacité à se positionner clairement sur les grands enjeux nationaux et son manque de présence sur le terrain ont fini par l’éloigner de ses bases traditionnelles.

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Dénonciations de fraudes contre plusieurs banques au Bénin : Le gouvernement interpellé

Ces derniers mois, le climat de confiance entre les citoyens béninois et plusieurs institutions bancaires du pays s’est sérieusement détérioré. Au cœur de la tourmente : des accusations persistantes de fraudes bancaires, de pratiques abusives, et d’omissions volontaires dans le traitement des réclamations de clients. Face à cette situation préoccupante, les appels se multiplient pour que le gouvernement béninois prenne ses responsabilités et protège les usagers. Depuis le début de l’année 2025, plusieurs clients ont publiquement partagé leurs mésaventures avec des banques opérant au Bénin, notamment sur les réseaux sociaux, dans les médias locaux, et dans le cadre de recours juridiques. Les témoignages de victimes affluent, dressant un tableau sombre de manipulations financières sophistiquées et de négligences graves au sein de certaines banques. Des retraits non autorisés, des transferts frauduleux, des prélèvements abusifs et des opérations suspectes sur des comptes dormants sont autant de griefs qui reviennent avec une troublante régularité. Des épargnants, parfois modestes, voient leurs économies de toute une vie s’évaporer du jour au lendemain, les laissant dans un désarroi financier et psychologique profond. Dans une institution financière de Cotonou, par exemple, une dame dont la dénonciation est devenue virale sur la toile affirme avoir constaté des retraits non autorisés, atteignant des sommes significatives. Malgré les réclamations formelles, elle n’a pas reçu de satisfaction. « J’ai écrit trois fois au service client, je n’ai jamais reçu de réponse concrète. On me balade depuis janvier », confie – t- elle. Même son de cloche dans une autre banque de Cotonou où des clients dénoncent une “opacité systémique” dans la gestion des comptes. Ici, un client, commerçant béninois, crie son ras-le-bol depuis des années  dans une affaire qui aurait pourtant été vidée par les tribunaux sans que jamais la décision de justice ne soit exécutée selon son récit sur les réseaux sociaux. Les clients concernés évoquent des complicités internes qui faciliteraient la manipulation de comptes. Face à la grogne, les réponses officielles des banques concernées se font rares et peu convaincantes.

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Parti Le libéral de Richard Boni Ouorou : Des ambitions mort-nées ?

  • Des soupçons de corruption dans l’obtention du récépissé
  • Des sorties médiatiques complètement ratées

Après l’annonce tambours battant de l’obtention de son récépissé définitif d’existence, le parti Le Libéral de Richard Boni Ouorou n’est pas au bout de ses peines. Les responsables de cette formation politique devront faire face à la justice dans les prochains jours pour fait de corruption présumée. Aux dernières nouvelles, le Président du parti Le Libéral a été arrêté et gardé à vue. Dans ces conditions, on se demande bien quel est l’avenir de ce parti. « C’est à cette étape que j’ai été informé de sources dignes de foi, des faits de corruption avérés mettant en cause deux cadres du Ministère dont l’un de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales, et l’autre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes sur le même dossier. En effet, le cadre en service à la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait approché le principal responsable du parti en création pour lui proposer des facilitations contre rémunération de sa part en vue de faire aboutir son dossier au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Proposition à laquelle ce dernier aurait adhéré ; le même cadre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes aurait par la suite contacté et convaincu le cadre de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales contre promesse de rétribution. Ainsi les intéressés auraient perçu d’importantes sommes d’argent du principal responsable du parti en création ».

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Montée des injures sur la scène politique béninoise: un défi pour la cohésion sociale

La scène politique béninoise, autrefois reconnue pour son débat souvent vif mais généralement respectueux, semble traverser une période de turbulences marquée par une recrudescence inquiétante des injures et de la grossièreté dans les discours et les échanges. Cette évolution, si elle n’est pas contenue, pourrait avoir des conséquences néfastes sur la qualité du débat démocratique. Il est indéniable que la passion et l’engagement sont des moteurs essentiels de la vie politique. Les divergences d’opinions et les confrontations d’idées sont non seulement légitimes, mais nécessaires au bon fonctionnement d’une démocratie. Cependant, franchir la ligne rouge en recourant à des propos injurieux, des attaques personnelles et un langage grossier pollue l’espace public et détourne l’attention des enjeux fondamentaux auxquels la nation est confrontée. La polarisation croissante du paysage politique, exacerbée par les échéances électorales et les débats souvent passionnés sur des questions sensibles, peuvent parfois conduire à une radicalisation des discours et à un recours plus fréquent à des attaques ad hominem plutôt qu’à des arguments de fond. L’absence de mécanismes de régulation efficaces et l’interprétation parfois laxiste des règles d’éthique dans la sphère politique contribuent enfin à normaliser des comportements qui devraient pourtant être fermement condamnés. Les conséquences de cette montée des injures et de la grossièreté sont multiples et préoccupantes.

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Bénin : bientôt le clash entre Patrice Talon et Joseph Djogbénou ?

Une récente déclaration de Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir (RE), a ravivé les spéculations sur une possible rupture entre le président béninois Patrice Talon et son ancien ministre de la Justice et avocat personnel, Joseph Djogbénou. Azannaï a évoqué une rencontre informelle avec Badirou Aguèmon, au cours de laquelle des discussions auraient eu … Lire la suite

Bénin : Adrien Houngbédji, faiseur de rois pour 2026 ?

Le paysage politique béninois bruisse de rumeurs. Le Parti du renouveau démocratique (Prd), autrefois pilier de la scène nationale, serait en passe de renaître de ses cendres. Après une période d’alliance, puis de distanciation avec les méthodes du pouvoir en place, le Prd, sous la houlette de son emblématique leader, Adrien Houngbédji, semble se positionner comme un acteur clé pour les échéances de 2026. La question brûlante est désormais de savoir si le parti parviendra à reconquérir ses militants et à consolider ses assises, et si Adrien Houngbédji, fort de son expérience et de son influence, deviendra le faiseur de rois de la prochaine présidentielle. Le jeu politique de 2026 ne se fera pas sans le parti de Me Adrien Houngbédji. C’est du moins ce qu’on peut affirmer au regard du développement actuel de l’actualité politique au Bénin. Longtemps considéré comme une force politique majeure au Bénin, Le Prd incarne une tradition de la social-démocratie et de défense des valeurs démocratiques. Sous la direction d’Adrien Houngbédji, figure politique respectée et expérimentée, le parti a joué un rôle crucial dans la transition démocratique du pays et a participé à plusieurs gouvernements. Mais les dernières déclarations du président Houngbédji sur la gouvernance Talon depuis peu, marque un tournant. En effet, durant les premières années du mandat de Talon, le Prd avait adopté une posture de soutien sans condition, participant à certaines initiatives gouvernementales. Cependant, les divergences et les critiques croissantes du président Adrien Houngbédji, à l’égard de certaines politiques mises en œuvre, donnent l’impression d’une certaine distanciation vis – à – vis de la gouvernance de la Rupture. Cette nouvelle posture pourrait s’avérer stratégique et payante pour le Prd, lui permettant de reconquérir les électeurs déçus par le pouvoir en place et de se positionner comme une bouée de sauvetage pour tous les camps au regard des nouveaux enjeux électoraux au Bénin.

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Patrice Talon et Boni Yayi : Deux ombres qui planent sur la politique béninoise depuis 2006

Depuis 2006, le Bénin vit au rythme des trajectoires entrelacées puis divergentes de Patrice Talon et Boni Yayi. Ces deux figures dominantes ont façonné le paysage politique du pays, laissant une empreinte indélébile sur les vingt dernières années. À l’approche de 2026, l’ombre de ce duo plane sur les échéances électorales, et nombreux sont ceux qui estiment que la clé de l’avenir politique du Bénin se trouve entre leurs mains. Boni Yayi, président de 2006 à 2016, a marqué son mandat par une politique de grands travaux et une forte présence sur la scène internationale. Son règne a également été marqué par des accusations de dérives autoritaires et des tensions politiques croissantes, notamment avec Patrice Talon, alors homme d’affaires influent. L’arrivée de Patrice Talon au pouvoir en 2016 a signifié une rupture radicale. Promettant une rupture avec les pratiques du passé, il a engagé des réformes économiques ambitieuses et une lutte acharnée contre la corruption. Cependant, de nombreuses voix ont dénoncé « un recul démocratique » tandis que des tensions avec l’opposition, dont Boni Yayi est devenu une figure de proue ont émergé. Les relations entre les deux hommes ont oscillé entre alliances et confrontations. Les élections de 2019, marquées par l’absence de l’opposition, ont exacerbé les tensions, culminant avec l’état de siège autour de la résidence de Boni Yayi. Leur influence, leurs réseaux et leur poids politique en font des acteurs incontournables dans le jeu politique béninois.

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Lutte contre les sachets plastiques non biodégradables : Un défi persistant

En décembre 2017, le Bénin adoptait la loi N°2017-39 interdisant la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables. Cette initiative, saluée à l’époque comme une avancée majeure pour la protection de l’environnement, visait à réduire la pollution plastique et ses effets néfastes sur la santé et l’écosystème. Cependant, quelques années après son adoption, la mise en œuvre de cette loi semble rencontrer des défis. Aujourd’hui plus que jamais, les sachets plastiques non biodégradables circulent au Bénin. Ils encombrent la circulation, même dans les grandes villes et se retrouvent collés régulièrement aux motos ou aux pare-brises des voitures en circulation. Pourtant, la loi de 2017 prévoyait des sanctions sévères pour les contrevenants, allant de cinq à cinquante millions de francs CFA d’amende, assorties de peines d’emprisonnement de trois à six mois, voire le double en cas de récidive. Malgré ces dispositions, l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables reste courante dans les marchés, les rues et les foyers béninois. Des études menées par WACA Countries sur le plastique, révèlent que le Bénin produit environ 139 000 kg de déchets plastiques par jour, une quantité alarmante pour un pays ayant interdit ces produits.

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Attaques terroristes au Bénin : après l’émotion, les vrais défis à relever

Le 17 avril 2025, le Bénin a été frappé par l’attaque terroriste la plus meurtrière de son histoire récente. Dans le parc national du W, à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso, 54 soldats béninois ont perdu la vie lors d’une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda. Cette tragédie a mis en lumière les failles de la coopération régionale en matière de sécurité, pointant les tensions diplomatiques entre le Bénin et ses voisins sahéliens. Mais après les nombreuses réactions, il faut maintenant faire face aux vrais défis.

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UPR: malaise grandissant dans les rangs  

Le parti Union Progressiste le Renouveau (UP-R), membre influent de la majorité présidentielle au Bénin, traverse une période de turbulences internes. Depuis la dénonciation faite par le député Dolénix Kogblévi jusqu’à la prise de position de Me Adrien Houngbédji en passant par la suspension du chef d’arrondissement de Glo-Djigbé et les démissions en cascade enregistrées dans ces rangs, tout donne l’impression que ce parti est secoué par une crise interne qui pourrait bien lui nuire plus tard. Le 6 avril 2025, le Chef d’Arrondissement (CA) de Glo Djigbé, dans la commune d’Abomey-Calavi, a été suspendu de ses fonctions. Cette décision a été interprétée comme une sanction politique, en raison de présumés critiques au sujet de la gestion du pouvoir. Selon certains cadres du parti dont le député Victor Tokpanou, « cette sanction est profondément injuste ». L’élu de la 6è circonscription estime « qu’il y a incontestablement une cabale au niveau local qui est préjudiciable au rassemblement et aux défis qui se présentent au parti ». Pour lui, le CA devrait être rétabli dans ses droits.

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Rapprochement Houngbédji - Les Démocrates: une coalition en gestation pour 2026 ?

Depuis quelques semaines, la scène politique béninoise est animée par une nouvelle dynamique qui fait couler beaucoup d’encre : un rapprochement stratégique entre le président Adrien Houngbédji et Les Démocrates, considéré comme le principal parti d’opposition. On se demande si c’est le présage d’une coalition future pour les élections de 2026. Le rapprochement entre le président Adrien Houngbédji et Les Démocrates de l’ancien président Boni Yayi a surpris plus d’un. Les deux camps ont souvent évolué sur des lignes opposées. Le Prd, qui avait fusionné avec l’Union progressiste pour devenir l’Union progressiste le Renouveau (UpR) de la la majorité présidentielle, a longtemps entretenu une posture de soutien aux actions de Patrice Talon. De son côté, Les Démocrates ont incarné une opposition frontale, voire radicale, au régime de la Rupture. Le vice-président du parti LD, Nouréni Atchadé, à la faveur de l’audience accordée, il y a quelques jours par le président Adrien Houngbédji, a déclaré que le combat est commun, les idéaux aussi. Par conséquent, en lisant entre les lignes, et puisque selon Bertin Koovi, il n’existe aucun document qui atteste de la dissolution du Prd, on se demande si un accord de gouvernance n’est pas en préparation.

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Critiques répétées de Me Adrien Houngbédji : Un malaise dans le camp Talon ?

Depuis le 1er février dernier, après la visite de l’ancien Président Boni Yayi à son domicile pour la présentation des vœux du nouvel an, l’ancien Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji, multiplie les critiques à l’encontre du régime de la Rupture. Ces prises de position, souvent acerbes, ont suscité des réactions au sein de la classe politique béninoise. Certains y voient le signe d’un malaise grandissant au sein du camp présidentiel, voire le prélude à une rupture définitive. Jusqu’à présent allié du président Talon, Me Adrien Houngbédji qui a longtemps soutenu les réformes entreprises par le régime de la Rupture n’est plus tout à fait d’accord avec le mode de gouvernance. Depuis début 2025 en effet, il a amorcé un virage politique en critiquant ouvertement la gouvernance actuelle. Lors de la présentation de ses vœux du nouvel an aux militants du Parti du Renouveau Démocratique (Prd), il a appelé à la réconciliation nationale, à la libération des prisonniers politiques et au retour des exilés, soulignant la nécessité d’une approche inclusive pour garantir la stabilité du pays. Quelques jours plus tard, l’homme reviendra encore à la charge à l’occasion d’une sortie médiatique pour demander la mise en œuvre d’une démocratie inclusive. Et comme pour rester fidèle à sa nouvelle logique, Adrien Houngbédji a encore saisi l’occasion du sommet de la jeunesse béninoise, pour demander une relecture du code électoral qu’il juge exclusif, la libération des prisonniers politiques, le retour au pays des exilés et la possibilité pour tous les Béninois désireux de se présenter aux prochaines élections sans aucune contrainte. Ce changement de position a été perçu par certains observateurs comme une remise en cause des fondements du régime de la Rupture. Pourtant, Me Houngbédji avait été un fervent défenseur de ces réformes, les ayant même portées et votées lorsqu’il était président de l’Assemblée nationale. Ce retournement suscite des interrogations sur ses motivations réelles.

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Absence de candidats déclarés aux élections de 2026 au Bénin : un fait inédit à moins d'un an du scrutin

À moins d’un an des élections générales prévues pour avril 2026, le Bénin se trouve dans une situation inédite : l’absence quasi totale de candidats déclarés. Cette situation, une première depuis l’adoption du régime du renouveau démocratique, soulève des interrogations sur les raisons d’un tel silence politique.​

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Candidature commune Talon-Yayi: la difficile équation

Depuis que le président Patrice Talon a lancé l’hypothèse d’une candidature commune avec son ancien alter ego Boni Yayi pour la présidentielle de 2026, l’idée a fait son petit bout de chemin dans l’esprit de certains Béninois. Puis, d’autres se sont mis à en douter, tant ces deux personnalités ont été cordialement en mésintelligence. Patrice Talon en veste et cravate assis, dans une salle du Palais de la Marina, en face de Boni Yayi dans une ambiance feutrée. Ou encore les deux hommes en tête-à-tête dans un salon privé de l’un d’eux, en tenue décontractée, un verre de champagne en main devant une cuisine du terroir ou des saveurs d’ailleurs. Que font-ils ? Ils devisent tranquillement du sort de leur pays pour les années à venir. Objectif : choisir un seul et même candidat pour l’élection présidentielle de 2026. Qui pourrait envisager une telle scène à l’heure actuelle dans notre pays, tant les tensions entre ces deux hommes politiques se sont crispées et même exacerbées ces deux dernières décennies ? C’est pourtant un tel scénario qui pourrait surprendre et advenir dans les prochaines semaines. En effet, cette idée qui a vu le jour lorsque dans une interview récente accordée à un magazine panafricain, le président Patrice Talon a laissé croire à une candidature entre lui et son ancien « meilleur ami » Boni Yayi avec qui, il s’est farouchement brouillé entre-temps, commence à se propager au sein de l’opinion. A regarder de près, cette idée n’est pas saugrenue. Au contraire, elle est plutôt très intéressante. Tout le monde le sais, même ses pires ennemis : Patrice Talon ne prononce aucune phrase sans l’avoir longuement pensée, minutieusement réfléchie et sérieusement mûrie. Par conséquent, cette hypothèse de désignation d’une candidature commune vaut son pesant d’or. Sauf que depuis le 14 mars dernier, date de la publication de ces déclarations jusqu’à ce jour, personne n’en a fait écho. Elles n’ont suscité aucune réaction ou commentaire, aucune confirmation ou rejet, ni du côté du principal intéressé Boni Yayi et les responsables de son parti Les Démocrates, ni de ceux de la majorité présidentielle. De plus, aucune oreille indiscrète n’a fait état de quelconques tractations sous-jacentes qui seraient en train d’être menée. Alors, des interrogations tournent en boucle dans la tête de plusieurs personnes.

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Elections générales de 2026 : Quelles chances pour les accords de gouvernance entre partis

À moins d’un an des élections générales prévues en 2026 au Bénin, le paysage politique est en pleine effervescence. Les récentes réformes électorales et leurs exigences laissent entrevoir la possibilité d’accords de gouvernance entre partis, tant du côté de la majorité que de l’opposition pour affronter les différents scrutins de cette échéance. Cependant, ces alliances potentielles sont confrontées à de nombreux défis. La modification du code électoral en mars 2024 a introduit des conditions plus strictes pour les partis politiques. Désormais, pour obtenir des sièges à l’Assemblée nationale, un parti doit recueillir au moins 20 % des suffrages dans chacune des 24 circonscriptions électorales. Mais en cas d’accord de gouvernance, il ne sera exigé que 10% de suffrage au plan national pour les parties à l’accord. Avec ces réformes, les partis politiques sont contraints à des accords de gouvernance comme souhaité par la loi pour se faciliter la tâche. Dans le schéma actuel et sauf cataclysme de dernière minute, deux alternatives sont probables. Il s’agit d’un accord entre les partis de la majorité présidentielle et un autre accord entre partis se réclamant de l’opposition. Si ces accords arrivaient à se conclure, quelles chances ont-ils de prospérer ? C’est la question que se posent aujourd’hui les Béninois.

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Bénin: Adrien Houngbédji prône une démocratie inclusive

Après les critiques ouvertes à l’encontre du pouvoir dont il est pourtant partisan en février dernier, le président de l’ex-parti du renouveau démocratique Prd est revenu à la charge ce 15 avril. Profitant de la tribune du sommet des jeunes, l’ancien président de l’Assemblée nationale a lancé un appel solennel à l’unité nationale et à la réconciliation politique au Bénin. Cet appel s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions politiques internes, des divisions au sein de la classe politique.​ Ces propos, au-delà de leur caractère de simple plaidoyer, sonnent comme un avertissement à toute entreprise « d’exclusion » aux élections de 2026. Dans son intervention de février dernier, Me Adrien Houngbédji avait souligné que la situation politique actuelle du Bénin est le résultat de « l’exclusion politique ». Dans la même logique, le partisan de Patrice Talon est revenu cette fois sur la nécessité d’ouvrir le jeu électoral afin de permettre à tous ceux qui désirent d’y participer. « Laissez tout le monde être candidat. En 2019, nous avons fait des élections wahala. Prônons pour des mesures applicables à tout le monde pour éviter des crises. Il faut forcément que l’opposition aille aux élections. Il n’y a pas de démocratie sans opposition ». Adrien Houngbédji insiste ainsi sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour restaurer la paix sociale et politique dans le pays. Ces propos viennent en complément de la déclaration de février 2025. « Ce qui me préoccupe, c’est qu’il ne faut pas que quelqu’un entre par la droite et que l’autre sorte par la gauche. Nous devons rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays», disait Houngbédji.​ L’ancien président de l’Assemblée nationale avait également plaidé pour la libération des « prisonniers politiques » et le retour des exilés, affirmant que l’avenir du pays ne pouvait se construire dans la division.

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Après la sortie d’Azannaï, pourquoi ce silence de Yayi, Hounkpè et Djogbénou?

Le 27 mars 2025, Candide Azannaï, ancien ministre et leader du parti Restaurer l’Espoir, a fait une sortie médiatique qui a secoué la scène politique béninoise. Dans une déclaration directe et sans équivoque, il a accablé certains poids lourds de la politique béninoise, notamment l’ex-président Thomas Boni Yayi, le leader de l’opposition, l’ancien ministre et président du parti Fcbe Paul Hounkpè, et l’actuel N°1 du parti UP-R Joseph Djogbénou. En les désignant nommément, Azannaï a soulevé des pratiques politiques qu’il considère comme nuisibles à la démocratie et à la bonne gouvernance au Bénin. Mais depuis lors, silence radio. Le silence de Boni Yayi, Paul Hounkpè et Joseph Djogbénou, loin d’être anodin, suscite de nombreuses interrogations sur les dynamiques de la vie politique au Bénin. Candide Azannaï n’est pas un novice dans le jeu politique béninois. Ancien ministre et député, il a longtemps été considéré comme un adversaire féroce de l’ex-président Yayi et des autres figures de l’opposition. Il a occupé des fonctions importantes, mais sa carrière politique a été marquée par des ruptures brutales avec des anciens alliés, notamment après la fin de son rôle au sein du gouvernement Yayi puis celui de l’actuel Président Patrice Talon. Dans son intervention médiatique du 27 mars, Azannaï n’a pas fait dans la demi-mesure. Reprenant les écrits de Jeune Afrique lors de l’interview accordée par Patrice Talon à ce média, Candide Azannaï a interpellé l’ancien président Boni Yayi et fustigé son silence après une déclaration de l’actuel locataire de la Marina qui dit qu’il n’est pas impossible qu’il ait le même candidat que Boni Yayi à la prochaine élection présidentielle. Il a même déclaré que le parti Les Démocrates n’est pas vraiment en opposition au régime de Talon. De plus, il a pointé du doigt Paul Hounkpè et Joseph Djogbénou. Du premier, il a déploré le fait que son parti soit obligé de demander la permission à Patrice Talon pour participer aux élections. Il tire cette conclusion d’une déclaration de Paul Hounkpè lui même lors d’une sortie médiatique. Quant à Joseph Djogbénou, Candide Azannaï a déclaré qu’il ne pouvait pas levé le petit doigt pour parler de sa candidature aux prochaines élections sans la permission de Patrice Talon. Mais pourquoi, alors, ces derniers restent-ils si discrets, voire absents dans le débat public depuis cette sortie ?

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Recrudescence des braquages au Bénin: Retour des « vieux démons » ?

Au Bénin, la question de la sécurité suscite une attention croissante, notamment face à la recrudescence des braquages observée ces derniers mois. Si le pays a été ces dernières années à l’abri de ce phénomène, l’escalade des actes criminels depuis quelques mois inquiète. Les braquages, qui affectent tant les particuliers que les entreprises, deviennent de plus en plus fréquents et audacieux, et appellent un renforcement des interventions des forces de l’ordre. Deux braquages en une semaine dans la commune de Tchaourou avec mort d’homme et de l’argent emporté, un homme tué par des coupeurs de route dans la commune de N’dali selon la radio locale Su tii déra, un conducteur de taxi moto dépouillé de sa moto dans la commune d’Abomey-Calavi… Depuis quelques mois, les nouvelles liées aux braquages se multiplient au Bénin. Plusieurs villes du pays ont été témoins d’actes criminels avec de l’argent et des autres biens matériels emportés et parfois des pertes en vies humaines. Les braqueurs, opèrent et disparaissent, ce qui témoigne de l’audace et de la détermination de ces criminels. Les attaques ciblent aussi bien des commerces que des particuliers, souvent en présence de leurs proches. Le mode opératoire est bien rodé : prise d’otages, tirs en l’air pour effrayer les témoins, et disparition dans la nature. Les victimes, souvent traumatisées par ces événements, ont exprimé leur détresse et leur insécurité croissante. Il est difficile de ne pas y voir une résurgence des « vieux démons » du passé, ces actes criminels qui ont longtemps frappé le pays avant les efforts de modernisation et de structuration des forces de sécurité depuis quelques années.

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Bénin : Azannaï appelle à un dialogue national inclusif

Le 27 mars dernier marquait le huitième anniversaire de la démission de Candide Azannaï du gouvernement du président Patrice Talon. À cette occasion, l’ex-ministre et ancien allié du président actuel, a fait une sortie médiatique pour rappeler ses positions sur la situation politique du Bénin. Cette interview, marquée par des critiques acerbes à l’égard du … Lire la suite

Mutisme des aspirants à la candidature aux élections de 2026 dans le camp Talon : Peur ou stratégie politique ?

À l’approche des élections présidentielles de 2026 au Bénin, un phénomène intrigant se fait observer au sein de la majorité présidentielle. Alors que le pays se prépare pour un scrutin décisif, les aspirations politiques des leaders au sein du camp présidentiel semblent se manifester dans une forme de silence inexplicable, un mutisme presque palpable. Ce silence est-il une manifestation de peur face aux enjeux politiques croissants ou bien s’agit-il d’une stratégie délibérée visant à mieux se positionner pour la compétition électorale ? Depuis l’accession au pouvoir du président Patrice Talon en 2016, le Bénin a connu une réorganisation de son paysage politique. La réforme du système partisan, la mise en place d’un code électoral plus strict ont bouleversé la dynamique politique du pays. Ce changement a entraîné une réduction du nombre de partis politiques. À l’approche des élections de 2026, les spéculations vont bon train concernant la succession de Patrice Talon, et plusieurs acteurs de la majorité présidentielle semblent hésiter à se positionner ouvertement, laissant place à un mutisme qui intrigue et suscite des interrogations.

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Loi sur les chefferies traditionnelles : l'appel à la fermeté

Il y a quelques jours, le parlement béninois a adopté la loi sur les chefferies traditionnelles. Comme on pouvait s’y attendre, des mouvement d’humeur sont déjà observés un peu partout. Comme ce fut le cas dans le choix des langues à enseigner dans les écoles au Bénin, la politique s’empare encore de la question de chefferie. Même s’il y a nécessité de relire cette loi, le gouvernement devrait rester intransigeant sur les principes pour éviter tout enlisement. Le Bénin est une nation plurielle où se mêlent diversité culturelle, ethnique et linguistique. Depuis son indépendance, il a su cultiver une identité nationale forte, tout en préservant un héritage culturel riche, notamment à travers ses chefferies traditionnelles et ses nombreuses langues nationales. Cependant, dans un monde de plus en plus globalisé et moderne, la gestion de ces deux éléments, à savoir les chefferies traditionnelles et les langues nationales, devient une question délicate. Les autorités béninoises doivent prendre des décisions courageuses et audacieuses pour préserver cet héritage tout en répondant aux exigences du développement. Mais, ces décisions ne sont pas sans risques. Elles risquent de provoquer mécontentement et division, surtout quand la politique entre en jeu.

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Présidentielle 2026 : La Fcbe, une opposition pas comme les autres

Depuis l’annonce par Paul Hounkpè, Secrétaire Exécutif National du parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), de l’entame des négociations avec la majorité présidentielle pour obtenir les parrainages nécessaires à la participation de son parti à l’élection présidentielle de 2026, une véritable onde de choc a secoué la classe politique béninoise. Cette annonce, perçue comme une contradiction flagrante avec les principes d’opposition affichés par la Fcbe, suscite des interrogations quant à l’évocation du chef de l’Etat dans le processus.

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Rencontres entre Yayi, Houngbédji, Amoussou : De quoi donner l'insomnie aux partisans de Talon?

Depuis le début de l’année 2025, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a entrepris une série de rencontres avec des figures emblématiques de la politique nationale. Ces visites, officiellement motivées par la présentation des vœux du Nouvel An, suscitent des interrogations. Le 1er février 2025, Boni Yayi s’est rendu au domicile de Nicéphore Soglo, premier président de l’ère du renouveau démocratique. Le lendemain, il a rencontré Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale, à Porto-Novo. Ces visites ont été suivies, le 11 février, d’une rencontre avec Bruno Amoussou, figure historique de la politique béninoise et ancien président de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR).

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Elections de 2026 au Bénin : Nécessité d'impliquer la Société civile dans le processus

À l’approche des élections générales de 2026, le Bénin, reconnu autrefois pour ses avancées démocratiques, semble se retrouver dans un climat de tension, de méfiance et de suspicion. Alors que le pays se prépare à renouveler ses élus, l’atmosphère politique est marquée par une inquiétude croissante, notamment parmi les acteurs de la Société civile et de l’opposition. Les élections au Bénin, souvent perçues comme un symbole de la consolidation démocratique en Afrique de l’Ouest, sont aujourd’hui entourées de craintes surtout dans le camp de l’opposition. La loi sur le Code électoral, qui a modifié les conditions d’éligibilité des élus des partis politiques, a renforcé cette crainte. Les partis d’opposition, qui s’estiment marginalisés, dénoncent des manœuvres politiques visant à assurer la victoire de l’actuel régime. Les réformes successives ont entraîné des interrogations au sein de la population, qui accorde une attention croissante aux prochaines élections. L’introduction de nouvelles pratiques et les débats autour des règles du jeu électoral suscitent des questionnements. Par ailleurs, des appels à la vigilance citoyenne se multiplient, traduisant une volonté d’engagement dans le processus démocratique.

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Yayi et Soglo annoncés au Niger : Que sont devenues les conclusions de la 1ère visite ?

Depuis le coup d’État militaire au Niger en juillet 2023, les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger ont été mises à rude épreuve. Les tensions se sont intensifiées, affectant divers secteurs, notamment l’économie et la sécurité. Dans ce contexte délicat, les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Thomas Boni Yayi ont entrepris des missions de médiation pour apaiser les tensions et restaurer les liens historiques entre les deux nations. Les présidents Nicéphore Dieudonné Soglo et Thomas Boni Yayi sont invités à nouveau par le président de la transition du Niger Abdourahamane Tiani dans le cadre du rétablissement des relations entre le Bénin et le Niger. L’annonce a été faite le lundi 10 mars 2025 sur RFI par l’ancien président Nicéphore Soglo en personne. En effet, le 26 juillet 2023, le général Abdourahamane Tiani a pris le pouvoir au Niger à la suite d’un coup d’État, renversant le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Cette prise de pouvoir a été condamnée par la communauté internationale, notamment par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a imposé des sanctions économiques et diplomatiques au Niger. Le Bénin, membre de la Cedeao, a initialement soutenu ces sanctions, ce qui a conduit à une détérioration des relations avec le Niger. La fermeture des frontières terrestres et le blocage des exportations de pétrole nigérien via le pipeline traversant le Bénin ont exacerbé les tensions.

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Bénin : entre avancées notables et critiques sur la gouvernance démocratique

Lorsque Patrice Talon accède à la présidence du Bénin en avril 2016, il se présentait comme l’homme du renouveau, promettant des réformes profondes pour moderniser le pays. Près de dix ans plus tard, son bilan est contrasté : si des avancées notables ont été enregistrées sur le plan économique et infrastructurel, sa gouvernance a souvent été accusée d’être autoritaire. Des rapports internationaux présentent sa gouvernance sous un angle différent de celui qui est vanté par ses partisans. Dès son arrivée au pouvoir, Talon met en place un vaste programme de modernisation des infrastructures. Son plan d’action gouvernemental prévoit notamment l’asphaltage des principales voies urbaines, la construction de nouveaux hôpitaux et de marchés modernes, ainsi que le renforcement du réseau électrique national. L’un des projets phares est la zone industrielle de Glo-Djigbé, destinée à transformer l’économie du pays en favorisant la transformation locale des matières premières. Sur le plan macroéconomique, les finances publiques ont été assainies. Le gouvernement lutte contre la corruption et le détournement des ressources publiques, améliorant ainsi la notation financière du Bénin sur les marchés internationaux. Le climat des affaires s’est également amélioré, de grandes facilités pour les investisseurs. Aujourd’hui, tous les béninois s’accordent sur la bonne qualité des infrastructures et les avancées visibles dans la conduite des procédures administratives. Mais cette belle image ne serait que l’arbre qui cache la forêt.

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Bénin: Pourquoi l'interdiction de certaines activités de l'opposition ?

Les élections de 2026, qui approchent à grands pas, suscitent une attention particulière. Dans un système démocratique, le respect des droits politiques et des libertés individuelles constitue un principe fondamental permettant une compétition équitable entre les partis politiques. Toutefois, certaines décisions limitant les activités des partis d’opposition suscitent des interrogations quant à la garantie d’un espace d’expression ouvert à toutes les sensibilités politiques.

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Bénin: Pour qui roule Richard Boni Ouorou?

Depuis qu’il a été « autorisé » à rentrer au bercail, le politologue Richard Boni Ouorou tisse sa toile au pas de charge. Rencontres avec les communautés et les chefs religieux du septentrion, séminaires de formation politique, dons et libéralités. Bref, un savant mélange d’éducation civique, sociale et politique. Tout ça pourquoi? Et pour qui? Richard Boni Ouorou au pas de course. Élections générales de 2026 oblige. Depuis qu’il a transformé son mouvement les « Terriens » en Ligue d’initiative bénévole pour l’éducation et l’action libérale (Libéral) en décembre 2023, l’homme se démultiplie sur le terrain. Ce politologue communicateur âgé de 49 ans, que l’on dit proche du Premier ministre canadien Justin Trudeau, est un activiste bien connu des internautes béninois. Auteur d’un récent ouvrage au titre évocateur « Projet pour un Bénin démocratique » paru aux éditions l’Harmattan, il en est à son deuxième exercice du genre. Richard Boni Ouorou est détenteur d’une maîtrise en ingénierie commerciale à HEC Abidjan et d’une autre en science politique à l’université de Montréal. A chaque déplacement dans le septentrion surtout, où il cherche à se faire une place dans l’arène politique, il attire plus ou moins les foules surtout les curieux, leur tend la main et les téléphones immortalisent les instants. Marche après l’autre, il laboure son terrain et dans cette déambulation, il partage la vision du mouvement Libéral qui pour lui, n’est pas dans la lutte radicale et belliqueuse.

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Bénin : A quand la relecture du code électoral ?

Le Bénin se prépare activement pour les élections générales de 2026, une échéance cruciale pour la consolidation de sa démocratie. Parmi les initiatives entreprises, l’audit du fichier électoral occupe une place prépondérante. Cependant, au-delà de cette démarche technique, la question de la relecture du code électoral pour garantir un scrutin véritablement inclusif en 2026, suscite un débat intense au sein de la classe politique et de la Société civile béninoise. En 2023, à la suite d’une requête du parti d’opposition Les Démocrates, le président Patrice Talon a donné son accord pour la réalisation d’un audit du fichier électoral. Cette décision visait à renforcer la transparence et la fiabilité du processus électoral. Un comité de pilotage, composé de membres issus de la Société civile, et d’experts, a été mis en place pour superviser cette opération. Lors d’une rencontre avec ce comité en février 2025, le président Talon a réaffirmé son engagement en faveur de cet audit, tout en insistant sur son caractère technique et scientifique, éloigné de toute considération politique. Le comité s’est engagé à faire son travail de façon impartiale, une étape cruciale pour la préparation des élections de 2026.

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Bénin : Talon désavoue les apôtres du 3è mandat

Face au comité de pilotage de l’audit du fichier électoral, le président Talon a tenu un discours teinté d’humilité et de pragmatisme. Il a notamment évoqué un regain de vertu qui caractérise la fin d’une mission et annoncé sa disponibilité pour tout ce qui va dans l’intérêt de la nation. Avec cette posture du chef de l’Etat, on se demande si déjà le Bénin bascule dans une nouvelle dynamique politique et s’il s’agit d’un mea culpa du président au peuple béninois. Mais en toile de fond, Patrice Talon met fin à la polémique du 3ème mandat. Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a tenu une rencontre avec le comité de pilotage de l’audit du fichier électoral. Cette rencontre, marquée par des déclarations fortes, semble résonner comme un acte de contrition de la part du chef de l’État. Mais au-delà, les propos tenus lors de ces échanges avec Jean-Baptiste Elias et ses compagnons ouvrent la voie pour une nouvelle dynamique politique au Bénin.

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Activités politiques intenses des partis au Bénin: le compte à rebours pour 2026 enfin lancé

Alors que les échéances électorales de 2026 se profilent à l’horizon, l’activité politique s’intensifie au sein des différents états-majors des partis politiques au Bénin. Entre stratégies de mobilisation, alliances en cours de négociation et positionnements individuels, le paysage politique est en effervescence. Le Bénin, fort d’une démocratie consolidée par des institutions stables, entre dans une nouvelle phase pré-électorale où chaque parti politique tente de se positionner au mieux. Il ne passe plus de jour où des rassemblements, des rencontres et des séances de tout genre, ne soient tenus ici ou là, dans la perspective des élections générales de 2026. L’effervescence politique est montée d’un cran dans le pays et du sommet jusqu’aux coins les plus reculés, c’est une succession de réunions pour installer de petits comités en vue de conduire les activités politiques. L’un des partis au pouvoir, l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), s’emploie à renforcer ses bases en consolidant son ancrage dans les principales localités du pays. L’objectif principal reste de maintenir une majorité confortable et de préparer une transition en douceur pour l’après-Patrice Talon. Même chose du côté du Bloc Républicain, un autre parti de l’arène Talon. Cette formation politique, dirigée par Abdoulaye Bio Tchané, déploie son arsenal et tente de gagner de nouveaux militants.Face à cette dynamique, l’opposition s’active pour regagner du terrain.

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Bénin: Patrice Talon, un ton adouci en fin de mandat ?

Le dialogue politique au Bénin semble avoir pris un tournant significatif ces derniers mois. L’une des étapes notables dans ce processus a été la rencontre entre des membres du gouvernement et les leaders du parti d’opposition Les Démocrates suite à l’interdiction répétée des manifestations de ce parti par les autorités locales. Ce face-à-face, souvent perçu comme un signe de détente dans les relations entre le gouvernement et l’opposition entre dans une logique d’apaisement des tensions. Parallèlement, une décision cruciale a été prise lors du dernier conseil des ministres Il s’agit de l’autorisation de financement pour l’audit du fichier électoral. Ces événements marquent-ils une évolution du style de gouvernance de Patrice Talon vers cette fin de mandat? En tout cas, on constate un adoucissement de ton du côté du régime ces derniers jours.

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Célébration des acquis de la conférence nationale: Boni Yayi et UP-R, même combat?

(Nécessité de retrouver le consensus de 1990) Il y a quelques jours, Boni Yayi, ancien président de la République du Bénin, a effectué des visites symboliques auprès des pères de la Conférence nationale des forces vives de la nation. Dans la même période, le parti Union Progressiste – Le Renouveau (UP-R) a entamé une série de célébrations religieuses pour valoriser et préserver les acquis de la même conférence nationale. On se demande alors si Boni Yayi et l’UP-R partagent les mêmes objectifs: retrouver le consensus autour des grands moments de la vie de la nation Bénin. La conférence nationale des forces vives de la nation, tenue en février 1990, a été un tournant décisif dans l’histoire politique du Bénin. Elle a permis au pays de se réconcilier avec son histoire, de jeter les bases d’une transition démocratique et de sortir d’un régime de parti unique. L’initiative de Boni Yayi de rendre hommage à ces figures emblématiques telle que Nicéphore Soglo, Théodore Holo, Robert Dossou, Bruno Amoussou et Adrien Houngbédji, est donc porteuse de sens. En visitant ces acteurs, même si officiellement il est dit que c’est pour leurs présenter les vœux de nouvel an, il a cherché à souligner leur rôle déterminant dans la naissance de la démocratie béninoise moderne. Le pays doit en grande partie ses institutions démocratiques à l’esprit de dialogue et d’unité de la conférence nationale.

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Situation politique: que peut la communauté internationale pour le Bénin ?

Le Bénin traverse une période de turbulence politique depuis plusieurs années. Les réformes initiées sous la présidence de Patrice Talon ont profondément modifié le paysage politique, provoquant des débats sur l’inclusivité. C’est dans ce cadre qu’au regard des élections de 2026 qui s’approchent, des appels sont lancés à l’endroit de la communauté internationale pour s’intéresser à la situation politique au Bénin. Seulement, on se demande ce que peut bien cette communauté internationale pour le peuple béninois à l’heure actuelle.

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Tournée nationale de Talon : Reddition de comptes ou stratégie politique ?

Après un quadrillage méthodique du territoire national par ses partisans, à travers deux récentes tournées dans les départements, les communes, les arrondissements, les villages et quartiers de ville, le président béninois Patrice Talon annonce une tournée dans les 77 communes du pays. Cette démarche, qui intervient après plusieurs mois de mobilisation politique à la base, suscite des interrogations. Est-ce un exercice démocratique légitime ou une sortie politique ? Il y a quelques mois, les proches de Patrice Talon ont sillonné le Bénin, multipliant les rencontres avec les élus locaux, les chefs traditionnels et religieux et les citoyens. Cette offensive politique, a permis de prendre le pouls du pays à tous les échelons : quartiers, villages, arrondissements et communes, mais aussi d’exposer aux populations les réalisations du régime de la rupture. Aujourd’hui, Patrice Talon passe à l’étape suivante en prenant lui-même la décision de rencontrer les populations. Selon les informations disponibles, la tournée présidentielle annoncée devrait couvrir l’ensemble des 77 communes du pays. Même s’il s’agit pour le chef de l’Etat d’échanger directement avec les Béninois sur leurs préoccupations et faire le point de l’exercice du pouvoir d’Etat ces dernières années, des observateurs y voient une redondance et surtout un affairisme politique par rapport à toutes les tournées de ces derniers mois.

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Critiques de Houngbédji sur la gouvernance Talon: Une réaction trop tard dans un monde trop vieux 

Lors de la cérémonie d’échange de vœux du nouvel an, le 1ᵉʳ février 2025, Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale du Bénin et figure emblématique du Parti du renouveau démocratique (Prd), a exprimé des critiques implicites à l’égard de la gouvernance du président Patrice Talon. Ces déclarations suscitent des interrogations quant à leur opportunité, le moment auquel elles ont été formulées et leur impact dans le contexte politique actuel. Adrien Houngbédji a débuté son propos, lors de la cérémonie d’échange de vœux avec les anciens militants Prd, le 1er février dernier à son domicile à Porto-Novo, par un rappel des principes qui ont guidé la création de ce parti en 1990. Il a souligné que le parti aspirait à un Bénin caractérisé par la démocratie, la liberté, l’État de droit et le rassemblement de tous ses citoyens. Il a insisté sur le fait que ces idéaux visaient à garantir une transmission du pouvoir par les urnes, rejetant ainsi les coups d’État et l’autocratie.

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