Et si Patrick Aussems tirait les réelles conséquences!
Le peuple béninois a été humilié dimanche dernier au stade de l’amitié de Kouhounou par la cinglante défaite des Ecureuils juniors devant les Aiglons du Mali. A l’analyse, on se surprend à constater que le directeur technique national (Dtn) et entraîneur par intérim de la sélection nationale juniors, Patrick Aussems a commis certaines erreurs qui ont coûté cher à son équipe
Dès lors, on se demande si ce dernier en a pris conscience et surtout s’il en a tiré toutes les conséquences.
Que de déception et de mécontentement ont été manifestés par le public sportif qui a assisté dimanche dernier au stade de l’amitié de Kouhounou, impuissant à la débâcle des Ecureuils juniors devant les Aiglons du Mali. Après la défaite humiliante de la sélection nationale juniors sur ses propres installations , on se demande si le directeur technique national ( Dtn) et entraîneur par intérim de la sélection nationale junior, Patrikck Aussems ne peut pas déposer gentiment lui-même le tablier. D’aucuns diront que ce n’est qu’une première défaite. Cependant, quand l’entraîneur sachant pertinemment que le libéro de son équipe, Hervé Quenum était blessé depuis quelques jours, et l’aligne, il y a des questions à se poser sur l’objectif qu’il poursuivait. Voulait-il réellement gagner ce match en faisant entrer dès l’entame du jeu un joueur éclopé ? Patrick Assems a failli à ce premier niveau. Au moment où son équipe était en difficulté et avait perdu toute boussole, l’entraîneur des juniors était tout bonnement assis à assister passif au naufrage de son équipe. Alors qu’il avait le devoir de repositionner ses joueurs et de donner des instructions nouvelles face aux velléités maliennes. Il a fallu l’intervention du directeur technique national (Dtn) adjoint et entraîneur par intérim des cadets Moise Ekoué pour que les joueurs se soient retrouvés. L’arrivée de ce dernier a apparemment dopé le moral de l’équipe nationale qui a pu limiter les dégâts à 2 buts contre zéro. L’indifférence de Patrick Aussems durant les soixante (60) premières minutes du match a intrigué les supporters qui ont fait le déplacement du stade de l’amitié.
L’autre point qui semble inquiétant est la forme physique des joueurs. La plupart des joueurs qui ont évolué dimanche dernier ont manqué de fraîcheur physique. On s’interroge alors sur le travail qui a été fait sur le plan de la condition physique pendant le temps de la préparation. De plus, le choix tactique de l’entraîneur est discutable. Tous ceux qui sont allés au stade l’ont eux-mêmes constaté. A moins de 45 minutes de jeu de la première partie, deux changements ont été effectués coup sur coup. Il n’a malheureusement pu trouver la stratégie appropriée pour contrer celle de son homologue malien. Autant d’erreurs à qui ont coûté cher à la formation béninoise. Quand bien même il reste le match retour à Bamako, c’est de la, pure utopie d’espérer renverser la tendance. Patrick Aussems doit aujourd’hui tirer les conséquences de cette défaite et adopter une attitude claire vis-à-vis des supporters béninois.
La nécessité de restructurer le football béninois
On ne le répètera jamais assez, le football est aujourd’hui une affaire très sérieuse où improvisation et amateurisme sont bannis. Les pays qui émergent dans ce sport ne l’ont pas fait par hasard. Au départ, c’est une organisation bien solide. On ne peut continuer par attendre la veille des compétitions et rassembler les joueurs choisis au pifomètre ou au gré de leur tête ou par copinage. Il est déjà heureux que certains centres de formations de jeunes existent. Le gouvernement doit voler au secours de ces derniers à défaut de s’investir dans le domaine. Que les grands seigneurs de la fédération béninoise de football aillent à l’école de leurs homologues de la Côte d’ivoire, du Mali, du Cameroun et bien d’autres pour apprendre que le rayonnement du football passe par une structuration sérieuse à travers l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, des championnats réguliers dépourvus de magouilles etc. le salut du football béninois passe par ces réformes.
Roland Affanou
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